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Arizona: pas de grâce pour un condamné à mort qui voulait des détails sur son exécution

Un meurtrier, condamné à mort dans l'Arizona, n'a pas trouvé grâce aux yeux de la Cour suprême américaine. L'homme a cherché à s'engouffrer dans la principale faille actuelle du système: la mauvaise qualité des produits d'injection létale, conséquence de l'arrêt des livraisons des produits européens.

23 juil. 2014, 13:29
Les couloirs de la mort américains regorgent d'étrangers qui n'ont pas été correctement informés de leurs droits. Leur exécution serait contraire au droit international.

La Cour suprême américaine a donné son feu vert mercredi à l'Etat d'Arizona pour l'exécution d'un meurtrier. Ce en dépit de sa dénonciation du secret entourant le processus menant à l'injection létale.

L'homme condamné à mort pour les meurtres en 1989, de son ex-petite amie âgée de 29 ans et du père de celle-ci, 55 ans, avait déposé un recours contre sa condamnation.

Il avait effectué des recherches pour recueillir davantage d'informations sur la méthode utilisée par l'Arizona pour administrer l'injection létale, sur les qualifications de la personne chargée de le faire ainsi que sur le fabricant du produit.

D'autres condamnés à mort ont déposé des recours similaires pour plus de transparence, traduisant une inquiétude quant à la sûreté du produit, renforcée par une exécution ratée dans l'Oklahoma fin avril qui a suscité une vive polémique.

Préparé en pharmacies

L'Oklahoma a suspendu ses exécutions pour six mois, après la mort, dans d'apparentes souffrances, de Clayton Lockett. Il avait succombé le 29 avril, 43 minutes après l'injection d'un nouveau cocktail létal, contre une dizaine de minutes habituellement.

Les Etats qui pratiquent la peine de mort ont de plus en plus recours à des préparateurs en pharmacie pour fabriquer les produits du cocktail létal, depuis le refus des fabricants européens d'en fournir à des fins d'exécution. Or ces préparateurs en pharmacie ne sont pas agréés au niveau fédéral.

Souffrances

Les plaignants estiment que les produits ainsi préparés "présentent un risque substantiel de souffrances inconstitutionnelles", en violation du 8e Amendement de la Constitution, car "la FDA n'en vérifie pas l'identité, la pureté, la puissance, la qualité, la sécurité et l'efficacité".

Le Centre d'information sur la peine de mort a mis en cause la décision de la Cour suprême, considérant qu'elle favorisait la perpétuation du secret autour du produit létal. La neuvième Cour d'Appel de l'Arizona avait suspendu l'exécution, et demandé plus d'informations à l'Arizona.

La Cour Suprême n'a pas commenté sa décision d'ignorer le jugement de la Cour d'Appel et de rejeter la demande du condamné de surseoir à son exécution.

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