Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Armes chimiques: al-Assad promet de respecter les accords avec l'ONU

Alors que des experts doivent entamer mardi une ambitieuse opération de désarmement en Syrie, Bachar al-Assad promet que les accords passés avec l'ONU sur ses armes chimiques seront respectés.

29 sept. 2013, 17:01
Bachar al-Assad s'est exprimé dans une interview diffusée dimanche à la télévision.

"Nous avions accepté l'accord international contre l'acquisition et l'utilisation des armes chimiques avant même que cette résolution ne soit adoptée", a affirmé le président syrien Bachar al-Assad dans un entretien télévisé diffusé dimanche en Italie. Il répondait à la question de savoir si la Syrie respecterait la résolution adoptée vendredi par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Celle-ci exige la destruction de l'arsenal chimique syrien d'ici mi-2014. Elle ne menace pas le régime Assad de sanctions automatiques en cas de non application.

Experts attendus

Les experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) doivent entamer mardi une opération de désarmement très dangereuse, de surcroît dans un pays en guerre.

Il s'agit d'éliminer plus de 1000 tonnes de produits toxiques stockés dans tout le pays. L'ONU et l'OIAC cherchent des candidats prêts à travailler de manière intense pour tenir des délais. Les 45 sites répertoriés dans la liste remise par la Syrie le 19 septembre à l'OIAC devront avoir été inspectés au plus tard dans 30 jours.

Aide internationale

Moscou et Pékin ont proposé leurs services pour cette opération. Les États-Unis, l'Allemagne, l'Italie et d'autres pays ont aussi offert leur aide technique ou financière.

Parallèlement, des experts de l'ONU actuellement en mission en Syrie poursuivent leur enquête. Ils doivent déterminer si des armes chimiques ont été utilisées dans certaines zones du pays.

Ils avaient confirmé à la mi-septembre le recours à ces armes prohibées le 21 août lors d'une attaque contre des rebelles ayant fait des centaines de morts. Ils doivent conclure leur travail lundi et livrer un rapport à fin octobre.

Raid meurtrier

Sur le terrain, les violences ne connaissent aucun répit dans le pays. Dimanche, dans le nord, un raid aérien du régime contre un lycée a fait au moins 16 morts dont dix élèves. Par ailleurs, des combats entre rebelles et soldats ont éclaté sur plusieurs fronts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), organisation proche des rebelles.

Dans le sud, après quatre jours de violents combats, au cours desquels 26 militaires et un "très grand nombre" d'insurgés ont été tués, les rebelles se sont emparés d'un poste de douane. Ils occupent désormais une bande de terrain allant de la localité de Deraa vers le plateau du Golan à l'est, a affirmé l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants à travers la Syrie.

Après deux ans et demi d'un conflit dévastateur qui a fait plus de 110'000 morts et poussé à la fuite des millions de Syriens, Bachar al-Assad et la rébellion semblent déterminés à se battre jusqu'au bout. Cela malgré les efforts internationaux pour une solution politique.

Conférence de Genève

Le patron de l'ONU Ban Ki-moon, qui a rencontré samedi pour la première fois le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba, a annoncé qu'une conférence de paix se tiendrait à la mi-novembre à Genève pour amorcer une transition politique. Les protagonistes ont des objectifs différents pour un tel forum maintes fois reporté.

Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a jugé qu'une telle conférence ne pouvait décider du sort du président. L'opposition, au contraire, estime que Bachar al-Assad n'a plus sa place dans la transition.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias