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Armes chimiques en Syrie: Ban Ki-moon veut se hâter alors que la tension monte

Une mise en oeuvre d'une enquête des experts de l'ONU sur l'attaque présumée d'armes chimique doit être faite immédiatement en Syrie. Sans quoi les preuves auront disparu. Le secrétaire général des Nation unies, Ban Ki-moon a déclaré que "chaque heure compte". La Russie met en garde contre une possible intervention. La Turquie se dite prête à une coalition contre la Syrie.

26 août 2013, 10:56
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a déclaré lundi que "chaque heure compte" pour la mise en oeuvre de l'enquête des experts de l'ONU sur l'attaque présumée à l'arme chimique en Syrie. Washington estime au contraire qu'il est déjà trop tard.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a déclaré lundi que "chaque heure compte" pour la mise en oeuvre de l'enquête des experts de l'ONU sur l'attaque présumée à l'arme chimique en Syrie. Washington estime au contraire qu'il est déjà trop tard.

"Chaque heure compte. Nous ne pouvons pas nous permettre de délai supplémentaire", a déclaré Ban Ki-moon lundi à Séoul. Il s'est exprimé à quelques heures avant le début d'une mission d'inspection de l'ONU dans la zone, près de la capitale syrienne, théâtre mercredi dernier d'une attaque chimique présumée.

Le régime de Damas a donné le feu vert à cette mission mais Washington et Londres ont déploré que le régime syrien ait tardé à autoriser les experts de l'ONU à se rendre sur place, permettant la disparition de preuves.

"Le monde regarde la Syrie", a déclaré Ban Ki-moon. Il a souligné une fois de plus que les experts de l'ONU doivent avoir "un accès libre" au site et pouvoir travailler "sans entrave".

"Nous ne pouvons pas laisser impuni ce qui apparaît être un crime grave contre l'humanité", a ajouté le patron de l'ONU, à la fin d'une visite de cinq jours en Corée du Sud, son pays natal.

Mise en garde de la Russie

La Russie a mis lundi en garde les Etats-Unis contre les conséquences "extrêmement graves" d'une possible intervention militaire en Syrie, au cours d'un entretien téléphonique entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry. Bachar al-Assad a lui qualifié d'"insensées" les accusations occidentales.

"M. Lavrov a attiré l'attention de son interlocuteur sur les conséquences extrêmement graves d'une possible intervention militaire pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord où des pays comme l'Irak ou la Libye sont toujours déstabilisés", selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.

Le président syrien Bachar al-Assad a qualifié d'"insensées" les accusations occidentales sur l'attaque chimique perpétrée par son régime. Il a prévenu les Etats-Unis que leur projets d'intervention militaire en Syrie étaient voués à l'"échec" dans une interview au quotidien russe Izvestia.

"Les déclarations faites par des hommes politiques aux Etats-Unis et en Occident sont une insulte au bon sens", a-t-il déclaré. "Les Etats-Unis essuieront un échec comme lors de toutes les guerres précédentes qu'ils ont lancées à commencer par le Vietnam" s'ils décident de mener une opération militaire en Syrie, a-t-il ajouté.

La Turquie prête à une coalition contre Damas
 
La Turquie participera à une coalition internationale contre le pouvoir syrien même si un consensus élargi sur une action dans ce conflit ne peut pas être dégagé au sein du Conseil de sécurité de l'Onu, a annonce le ministre turc des Affaires étrangères, lundi. Toutes les options sont ouvertes et une décision sera prise dans les jours qui viennent, dit Paris.

"Nous avons toujours eu pour priorité d'agir avec la communauté internationale, avec les décisions des Nations unies. Si une telle décision ne peut pas émerger du Conseil de sécurité de l'Onu, d'autres options devront être étudiées", a dit Ahmet Davutoglu cité par le quotidien Milliyet.

"Actuellement 36 ou 37 pays discutent de ces options. Si une coalition contre la Syrie se forme lors de ce processus, la Turquie prendra sa place dans cette coalition", ajoute le ministre.

Décision proche

Toutes les options sont ouvertes en Syrie et une décision sera prise dans les jours qui viennent quant à la réponse à apporter à l'attaque chimique présumée près de Damas mercredi dernier, a déclaré de son côté le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius sur Europe 1.

François Hollande s'est entretenu au cours du week-end avec plusieurs dirigeants occidentaux pour discuter des réponses possibles par la communauté internationale.

"Les options sont ouvertes, la seule option que je n'envisage pas, c'est de ne rien faire", a ajouté Laurent Fabius.

 
 

 

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