Les déclarations du président de l’Equateur, Lenin Moreno, le laissaient présager: le refuge de Julian Assange (47 ans) dans l’ambassade équatorienne à Londres était en sursis. Hier, vers 10h, Scotland Yard a arrêté le fondateur de Wikileaks avec le feu vert des autorités équatoriennes. L’arrestation serait conforme à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. Quito lui reproche ses «violations répétées» aux règles régissant ses conditions d’asile. Selon Scotland Yard, l’opération répond à la fois à un mandat délivré, en juin 2012, par un tribunal londonien, pour non-présentation au tribunal et à une demande d’extradition américaine. La cour qui a auditionné Julian Assange, sitôt après son arrestation, lui reproche d’avoir violé les conditions de sa détention. Juan Branco, avocat français de l’Australien, craint le pire.
Juan Branco, cette arrestation surprend-elle?
Non. Cela fait un an que la pression monte et, depuis quelques semaines, les signaux de l’Equateur indiquant...