La zone euro s’apprête à tourner une des pages les plus sombres de son histoire: le 20 août, en principe, les Dix-Neuf débrancheront le tuyau de la perfusion financière sous laquelle la Grèce est placée depuis 2010.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a évoqué cette perspective avec beaucoup de solennité, hier, lors d’une visite officielle à Athènes. Avant la fin de l’été, «la Grèce redeviendra un pays aussi normal que les autres pays de la zone euro», a-t-il déclaré, en témoignant de son admiration pour les «sacrifices» que le pays a dû consentir pour atteindre ce résultat.
Certes, la Grèce a obtenu des Européens et du Fonds monétaire international (FMI) une très importante assistance financière – 262 milliards d’euros, surtout sous forme de prêts, au total – en vue d’éviter la faillite et une expulsion de la zone euro. Mais en contrepartie, elle a dû mettre en...