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Attaque meurtrière d'un lycée par Boko Haram au Nigéria

Des membres présumés de la secte islamiste Boko Haram ont tué 43 personnes dans un lycée du nord-est du Nigéria.

25 févr. 2014, 17:00
Boko Haram dit combattre pour la création d'un Etat islamique dans le nord du Nigéria à dominante musulmane.

L'attaque par Boko Haram d'un établissement fédéral de la ville de Buni Yadi, qui accueille des élèves âgés de 11 à 18, s'est produite mardi vers 2h du matin, Les agresseurs ont lancé des explosifs dans l'internat, ouvert le feu dans les chambres et tué certaines victimes à l'arme blanche. Selon l'armée et la police, ils se sont pris à l'ans.

"Les ambulances ont amené des corps du Collège du gouvernement fédéral de la ville de Buni Yadi. Jusqu'à présent 43 corps ont été amenés et reposent à la morgue", a déclaré sous couvert de l'anonymat un responsable d'un hôpital de Damaturu, capitale de l'Etat. Il a ajouté que seuls les garçons avaient été visés et que les filles avaient été épargnées.

Le chef de la police de l'Etat, Sanusi Rufai, avait auparavant donné un premier bilan de 29 morts. Il n'avait pas pu dire si toutes les victimes étaient des élèves de l'établissement secondaire situé à une soixantaine de kilomètres de Damaturu.

Des familles des élèves du lycée de Buni Yadi se sont réunies autour de la morgue de l'hôpital de Damaturu, à la recherche d'informations sur le sort des leurs. L'armée a dû prendre le contrôle du bâtiment pour rétablir le calme, selon le responsable hospitalier interrogé.

40 morts en septembre

L'attaque rappelle celle qui avait fait des dizaines de morts dans le même Etat de Yobe l'an dernier. En septembre 2013, 40 élèves au moins avaient été tués dans un collège d'enseignement agricole dans la ville de Gujba. Des militants de Boko Haram y avaient déjà attaqué des dortoirs, tirant sur les élèves pendant la nuit.

Yobe est l'un des trois Etats du nord-est du Nigéria les plus touchés par l'insurrection de Boko Haram, qui dure depuis 2009 et a fait des milliers de morts. Placé depuis mai dernier sous état d'urgence, l'armée y poursuit une vaste offensive contre le groupe islamiste. Les violences se sont néanmoins poursuivies et plus d'un millier de personnes ont été tuées dans la région depuis cette date.

Classée parmi les organisations terroristes par le Nigéria et les Etats-Unis, Boko Haram dit combattre pour la création d'un Etat islamique dans le nord du Nigéria à dominante musulmane. La secte, dont le nom signifie "l'éducation occidentale est interdite", a attaqué de nombreuses écoles dans le nord depuis le début de son insurrection en 2009.

Sud chrétien menacé

Dans une récente vidéo, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a promis de poursuivre la campagne du groupe et menacé de l'étendre au sud pétrolier du Nigéria, région à majorité chrétienne du premier producteur de brut d'Afrique.

Un coup porté à ce secteur clé de l'économie accroîtrait la pression sur le président Goodluck Jonathan, déjà très critiqué pour son absence de résultats face à l'insurrection islamiste. Lundi, il a défendu l'action de son gouvernement et assuré que tout serait fait pour mieux protéger les civils et leurs propriétés. Il a aussi renouvelé son appel à Boko Haram à déposer les armes et ouvrir des négociations.

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