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Attentat de Boston: le parcours des frères Tsarnaev au coeur de l'enquête

Le parcours des frères Tsarnaev, suspectés d'être les auteurs de l'attentat de Boston, est au coeur de l'enquête.

20 avr. 2013, 15:43
This combination of undated photos shows Tamerlan Tsarnaev, 26, left, and Dzhokhar Tsarnaev, 19. The FBI says the two brothers and suspects in the Boston Marathon bombing killed an MIT police officer, injured a transit officer in a firefight and threw explosive devices at police during a getaway attempt in a long night of violence that left Tamerlan dead and Dzhokhar still at large on Friday, April 19, 2013. The ethnic Chechen brothers lived in Dagestan, which borders the Chechnya region in southern Russia. They lived near Boston and had been in the U.S. for about a decade, one of their uncles reported said. (AP Photo/The Lowell Sun & Robin Young)

L'enquête sur l'attentat de Boston s'est orientée samedi sur le parcours des deux suspects, les frères Tsarnaev. Les policiers espèrent vite interroger le cadet, Djokhar, interpellé vendredi soir. Le deuxième suspect de l'attentat est grièvement blessé.

Après l'immense soulagement des Américains à l'issue de quatre jours d'angoisse depuis les attentats qui ont fait trois morts et près de 180 blessés, est maintenant venu le temps des questions.

Le jeune homme de 19 ans, arrêté après 24 heures de traque dans un bateau entreposé dans un jardin à Watertown, dans la banlieue ouest de Boston, est hospitalisé. Il n'a pas encore pu, à ce stade, être interrogé par les enquêteurs.

Son frère aîné, Tamerlan, 26 ans, a lui été tué la nuit précédente lors d'une course-poursuite avec la police, durant laquelle quelque 200 coups de feu ont été échangés. Selon le chef de la police de Boston Ed Davis, c'est durant cette fusillade que le cadet, qui avait réussi à s'enfuir, a été blessé.

Pour obtenir le maximum d'informations, le FBI pourrait invoquer dans un premier temps "l'exception de sécurité publique" pour l'interroger. Cette mesure signifie que Djokhar Tsarnaev ne bénéficierait pas des droits dits "Miranda", qui prévoient qu'il peut garder le silence et être assisté d'un avocat pendant les interrogatoires.

"Maintenant que le suspect est détenu, la dernière chose que nous voulons est qu'il garde le silence. Il est vital qu'il soit interrogé afin d'en tirer des renseignements", ont plaidé samedi deux sénateurs républicains, John McCain et Lindsay Graham.

Complicité ou non?

Bien que le jeune homme d'origine tchétchène ait obtenu la nationalité américaine l'an passé, les sénateurs demandent qu'il soit placé sous le statut d'"ennemi combattant", comme le sont les détenus de Guantanamo.

Vendredi soir, tout en se réjouissant du dénouement, le président Barack Obama a souligné qu'il restait encore "beaucoup de questions sans réponse" dans cette affaire. "Comment ont-ils planifié et exécuté ces attentats? Et ont-ils reçu une aide quelconque?", s'est-il demandé.

Les enquêteurs devront aussi déterminer si les deux frères ont bénéficié de complicités, aux Etats-Unis ou à l'étranger. Ils avaient immigré en 2003 aux Etats-Unis, et vivaient depuis plusieurs années à Cambridge, en banlieue de Boston, selon un oncle, Ruslan Tsarni, "honteux" de leur implication dans les attentats.

Si Tamerlan Tsarnaev affirmait n'avoir "aucun ami américain", Djokhar, qui n'avait pas 10 ans à son arrivée aux Etats-Unis, semblait intégré. Leur père les a décrits comme "des musulmans fervents", depuis la capitale du Daguestan, Makhatchkala. Selon lui, "les services spéciaux (américains) ont piégé" ses enfants.

Déjà interrogé

Le président de Tchétchénie, république du Caucase russe majoritairement musulmane, a quant à lui souligné qu'ils n'avaient "pas vécu en Tchétchénie". "Ils ont vécu et étudié aux Etats-Unis (...). Il faut trouver les racines du mal en Amérique", a-t-il dit.

L'aîné, ex-étudiant ingénieur devenu boxeur, avait une page Youtube où il avait marqué plusieurs vidéos comme favorites dans les catégories "islam" et "terrorisme". Le FBI a indiqué qu'il l'avait interrogé en 2011 déjà "à la demande d'un gouvernement étranger" non précisé. Selon une source policière citée par la presse, c'est la Russie qui avait émis cette demande.

"Cette requête était fondée sur une information selon laquelle il était un partisan de l'islam radical (...) et qu'il avait drastiquement changé en 2010 (...) afin de joindre des groupes clandestins non précisés", a affirmé la police fédérale.

Samedi, Interpol a lancé une alerte sur les caractéristiques des explosifs utilisés, afin de renforcer la sécurité internationale et vérifier si des engins similaires ont déjà été utilisés.

A Moscou, le Kremlin a communiqué que M. Obama et le président russe Vladimir Poutine avaient convenu par téléphone de renforcer leur coopération en matière de lutte contre le terrorisme.

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