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Attentat de Dortmund: pas d'éléments reliant le suspect islamiste à l'attentat

Le parquet antiterroriste allemand annonce jeudi n'avoir aucun élément reliant le suspect islamiste en garde à vue à l'attentat commis mardi à Dortmund.

13 avr. 2017, 10:40
Trois explosions ont eu lieu mardi près du bus de Borussia Dortmund, alors que celui-ci s'était mis en route vers le stade.

La police allemande n'a trouvé aucune preuve reliant le suspect islamiste en garde à vue à l'attentat commis mardi contre l'équipe de football de Dortmund, a annoncé jeudi le parquet antiterroriste. Il a néanmoins été placé en détention pour appartenance à Daech.

"L'enquête n'a pas permis jusqu'à présent de trouver d'éléments montrant que le suspect a participé à l'attentat", a indiqué le parquet dans un communiqué. Membre du groupe Etat islamique (EI) en Irak, l'homme avait été interpellé après les explosions ayant visé le car des joueurs du Borussia Dortmund.

Cet Irakien de 26 ans était arrivé en Allemagne au début de l'année dernière en provenance de Turquie. Il entretenait toujours des liens avec les djihadistes de l'EI, a fait savoir le procureur dans son communiqué.

Le suspect avait été interpellé mercredi dans la ville après une perquisition chez lui. Il avait commandé en Irak une unité de dix hommes ayant commis des meurtres, des enlèvements et pratiqué l'extorsion et la contrebande, selon le communiqué.

"Origine terroriste"

Les autorités considèrent l'attaque de Dortmund comme d'"origine terroriste". Les explosions ont ravivé le douloureux souvenir des attentats de novembre 2015 à Paris et aux abords du Stade de France à Saint-Denis, où l'équipe de France de football affrontait l'Allemagne en match amical.

Reporté de 24 heures, le match aller de quart de finale de Ligue des champions entre le Borussia Dortmund et l'AS Monaco a finalement été joué mercredi soir.

Cette affaire intervient quatre mois après l'attentat au camion-bélier sur un marché de Noël à Berlin, qui a fait 12 morts, et dans un contexte d'autres attentats récemment en Europe et en Russie revendiqués par l'EI.

Après celui de l'immigration, le thème de la sécurité s'en trouve propulsé au coeur de la campagne en vue des élections législatives du 24 septembre en Allemagne, lors desquelles la chancelière Angela Merkel briguera un quatrième mandat.

 

>> A lire aussi: Explosion de Dortmund: le Procureur fédéral allemand privilégie la piste terroriste

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