Des milliers de personnes ont manifesté dimanche leur rejet du terrorisme à Stockholm (SWE), deux jours après l'attentat au camion bélier qui a fait quatre morts et une quinzaine de blessés. L'attaque, dont la méthode rappelle celle employée précédemment à Nice, Berlin et Londres, a profondément bouleversé la Suède. Dimanche, plus de 20'000 personnes ont participé à la "manifestation pour l'amour" initiée sur Facebook, selon la mairie de la capitale.
Bras dessus, bras dessous près de drapeaux suédois en berne, la foule a observé une minute de silence. "La peur ne peut régner, le terrorisme ne peut jamais gagner", a lancé la maire de Stockholm, Karin Wanngård. "Nous vaincrons grâce à l'ouverture et la sollicitude", a-t-elle affirmé.
"Nous ne répondons pas avec la peur, nous répondons avec l'amour", proclamait un panneau brandi par une femme voilée. Une cérémonie d'hommage officielle se tiendra également lundi à midi, a annoncé le Premier ministre Stefan Löfven. Ce dernier a par ailleurs décidé un renforcement des contrôles aux frontières.
Deuxième arrestation
La police avait annoncé un peu plus tôt qu'elle interrogeait encore au total cinq personnes dans le cadre de l'enquête sur l'attentat. Plusieurs perquisitions ont été menées au cours du week-end.
Identité des victimes
La police suédoise a par ailleurs révélé que les quatre victimes de l'attentat de vendredi étaient deux Suédois, un ressortissant britannique et un ressortissant belge, une femme selon le chef de la diplomatie belge Didier Reynders. Une fillette suédoise de 11 ans a perdu la vie, ont encore précisé les autorités du pays.
Parmi les blessés, une dizaine (neuf adultes et un enfant) étaient encore hospitalisées dimanche matin, dont quatre dans un état grave, selon les autorités sanitaires.
Engin suspect en Norvège
En Norvège voisine, la police a annoncé pour sa part avoir neutralisé un engin suspect "ressemblant à une bombe" près du centre-ville d'Oslo. Une personne a été arrêtée dimanche. Le niveau d'alerte dans le pays a été relevé après l'arrestation d'un jeune Russe de 17 ans soupçonné d'avoir déposé l'engin explosif.
Le service de renseignement norvégien dit désormais juger une attaque "probable" plutôt que "possible", en raison notamment d'un risque de contagion après l'attentat de Stockholm.