La garde à vue de quatre membres de la famille de l’auteur de l’attentat de Strasbourg a été levée samedi «en l’absence d’éléments les incriminant à ce stade», a annoncé le parquet de Paris. Celle de trois autres membres de l’entourage du tireur se poursuit.
La fusillade de mardi soir dans le centre-ville de Strasbourg a fait quatre morts. Une cinquième personne est en état de mort cérébrale. Onze autres ont été blessées.
Interrogé sur France 2 après sa garde à vue, le père du tireur a dit avoir eu un contact avec son fils trois jours avant les faits et qu’il était «sur messagerie» pendant sa cavale. «S’il m’avait parlé de ce projet-là, je l’aurais dénoncé à la police, comme ça il ne tue personne et il ne se fait pas tuer», a déclaré ce chauffeur-livreur à la retraite de nationalité franco-algérienne.
Il a reconnu que son fils adhérait aux idées du groupe Etat islamique (EI), dont l’organe de propagande a présenté sur internet Cherif Chekatt comme un de ses «soldats».
«Il (disait) par exemple 'Daech combat pour la juste cause, tout ça'. Je lui ai dit 'écoute, Daech, laisse tomber, n’écoute pas ce qu’ils disent. Tu ne vois pas les atrocités qu’ils commettent, des décapitations, brûler des gens vifs ?», a-t-il déclaré. «Il disait 'c’est pas eux, c’est d’autres qui commettent ça.'»
«J’étais choquée pour tout le monde», a pour sa part déclaré la mère du tueur, également interrogée par France 2 après sa garde à vue. Le tireur a été abattu jeudi par la police.