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Attentats de Paris: les Français revenant de Syrie pourront être "assignés à résidence"

La France veut imposer des conditions de surveillance draconiennes au retour des Français partis en Syrie ou en Irak se former dans les "filières djihadistes". Le gouvernement souhaiter "assigner à résidence" ces apprentis-djihadistes.

17 nov. 2015, 07:45
Des combats à Falloujah en Irak entre des pro-gouvernementaux et l'Etat Islamique. Un millier de Français sont partis se former et combattre dans les filières djihadistes. La France veut les assigner à résidence dès leur retour.

Le gouvernement français veut que les Français revenant de Syrie ou d'Irak puissent se voir imposer "des conditions de surveillance draconiennes à leur retour", a indiqué lundi soir une source de l'exécutif. Parmi ces mesures figure l'assignation à résidence.

Matignon veut que ces Français, potentiellement impliqués dans "des filières djihadistes" en Syrie et en Irak, soient de toute façon soumis au préalable à un "visa de retour" pour revenir sur le sol national, a-t-on précisé, en soulignant que "créer ce dispositif et ces obligations suppose en partie une révision de la constitution".

Le président François Hollande a annoncé cette révision de la constitution, en s'adressant lundi après-midi devant le Congrès à Versailles dans le cadre de la riposte aux attentats les plus meurtriers jamais commis en France, qui ont fait vendredi au moins 129 morts.

Si le droit d'un ressortissant français à revenir dans notre pays est "inaliénable", explique-t-on, certains Français "impliqués dans les filières djihadistes syro-irakiennes" font "régulièrement le trajet aller et retour". "Ce droit inaliénable au retour de gens dangereux fait donc peser un risque de sécurité important".

Exemple britannique
S'inspirant de l'exemple du Royaume-Uni, l'exécutif veut donc "introduire pour ces Français ou résidents en France préalablement identifiés comme représentant une menace terroriste, une interdiction de retour sans permis d'entrer" ou "visa de retour".

Concrètement, précise la source gouvernementale, "ils devront solliciter une autorisation et l'administration fixera les conditions du retour, date, point d'entrée et moyen de transport emprunté. Le fait de ne pas respecter cette formalité sera constitutif d'un délit.

Selon cette source, près de 1000 Français ou résidents en France "sont connus pour être allés en Syrie ou en Irak". "Si 142 d'entre eux y sont morts, 588 d'entre eux y sont toujours et 247 ont quitté la Syrie et l'Irak".

Paris a également décidé de déployer le porte-avions français en Méditerranée orientale plutôt que dans le golfe Persique afin d'être plus rapidement sur zone, a-t-on indiqué de source militaire. Avec 26 chasseurs à bord, il va considérablement augmenter la capacité de frappe française dans la région tout en réduisant le temps de vol.

En Belgique, le match de football amical prévu mardi entre la Belgique et l'Espagne a été annulé, annonce l'agence de presse Belga. L'organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM) a relevé lundi soir le niveau d'alerte terroriste à un niveau 3, ou grave, pour l'ensemble du pays (menace possible et vraisemblable).

 

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