La patronne du Front national (FN), Marine Le Pen, a réclamé lundi "l'arrêt immédiat de tout accueil de migrants" en France. Il semble pourtant qu'une majorité des assaillants de vendredi soir à Paris étaient d'origine française.
"Un des kamikazes (...) était arrivé en Grèce le 3 octobre parmi la masse des migrants qui affluent chaque jour en Europe. Il a ensuite pris la route de la France", a écrit la présidente du FN dans un communiqué diffusé par son parti. "Nos craintes et nos avertissements sur la possible présence djihadiste parmi les migrants qui rejoignent notre pays sont une réalité malheureusement concrétisée par ces attentats sanglants", a-t-elle poursuivi.
Sur les cinq terroristes jusqu'ici identifiés après les attentats de vendredi soir à Paris, quatre étaient Français, dont deux qui habitaient en Belgique. Un cinquième terroriste possédait en revanche un passeport syrien.
La France n'a accueilli qu'une faible proportion des réfugiés arrivés depuis l'été dans l'Union européenne, mais Marine Le Pen a fait de la dénonciation d'une "submersion migratoire" l'axe de sa campagne avant des élections régionales de décembre en France.
La présidente du FN est favorite des sondages pour ce scrutin dans le nord de la France, où elle est candidate. Son éventuelle victoire dans cette région serait une première historique pour son parti.