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Au Ghana, le business des singes fait le bonheur des villageois

Le village de Tafi Atome, au Ghana, abrite un sanctuaire où vivent des singes. Il y a vingt ans, il s'est tourné vers l'écotourisme. Il accueille aujourd'hui de milliers de visiteurs. L'argent ainsi généré a permis de construire une clinique, creuser un puits ou encore rénover l'école.

30 sept. 2017, 09:22
Des milliers de visiteurs viennent désormais chaque année rencontrer ces primates d'une cinquantaine de centimètres dans le sanctuaire de Tafi Atome, qui longe la frontière avec le Togo.

Dans la région de la Volta au Ghana, les villageois de Tafi Atome ont grandi au son d'histoires contant leurs liens spirituels avec les mones, des singes peuplant la luxuriante forêt alentour. Ces animaux sont désormais une attraction écotouristique.

Depuis 1996, le village a fait sa mue vers l'écotourisme. Des milliers de visiteurs viennent désormais chaque année rencontrer ces primates d'une cinquantaine de centimètres dans le sanctuaire de Tafi Atome, qui longe la frontière avec le Togo.

Certains touristes restent ensuite au village pour y découvrir la vie rurale. Et leur venue profite tant aux animaux qu'à la population locale.

L'argent ainsi gagné a permis de construire une clinique, de creuser des puits et de rénover les bâtiments de l'école, explique Francis Acquaye. Il s'agit du directeur du Tafi Atome monkey sanctuary and cultural village.

 

 

Cible des chasseurs

Les mones et la forêt ont longtemps été considérés comme sacrés, jusqu'à ce que l'expansion du christianisme mette à mal les croyances traditionnelles, dans les années 80. Les singes au pelage roux, brun et blanc, que l'on trouve du Ghana au Cameroun, sont alors devenus la cible des chasseurs. Jusqu'à ce que le village décide de passer à l'écotourisme en 1996.

Dans le sanctuaire, les singes perchés dans les arbres regardent passer un groupe de jeunes visiteurs. Ils bondissent quand l'un d'eux exhibe une banane, criant au moment de venir rafler la nourriture, pour la plus grande joie des touristes.

Pour Lydia Osei, une marchande du village qui vend des boissons et des en-cas sur le bord de la route, partager la nourriture avec les primates fait partie du quotidien. "Quand nous en avons, nous leur donnons des bananes, du maïs et d'autres choses. Et ils n'ont plus peur de nous", dit-elle. "Même si ce sont des animaux et que nous sommes des humains, nous vivons tous ensemble."

Les villageois assurent n'avoir jamais subi ni vu une attaque de singes.

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