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Au moins 56 morts à Alep, des enfants visés à Homs

Dimanche, des raids aériens ont encore fait au moins 56 morts, dont six enfants, à Alep, dans le nord du pays.

22 déc. 2013, 21:37
Un projet urgent de résolution est attendu sur les armes chimiques syriennes.

En Syrie, des raids aériens ont fait dimanche au moins 56 morts, dont six enfants, à Alep et dans ses environs (nord). Par ailleurs, un attentat meurtrier à la voiture piégée a visé une école près de Homs, dans le centre.

C'est à Alep que les combats ont été les plus meurtriers. Dans le seul quartier d'Hanano, tenu par les rebelles, un raid a tué au moins 42 personnes et fait 17 blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Des dizaines de personnes ont été tuées ou blessées par des barils d'explosifs largués sur une autoroute près d'un marché et sur des quartiers à Alep", a précisé l'OSDH.

Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'organisation, le régime "essaie de monter la population vivant dans des zones rebelles contre ces derniers, et pour ce faire, il tue, et force les gens à fuir".

Le centre de presse d'Alep (opposition) a dénoncé "un massacre" sur l'autoroute et expliqué que les hôpitaux étaient confrontés à un afflux massif de blessés. Les informations sur les événements en Syrie ne peuvent être vérifiées de source indépendante.

Le Conseil provincial d'Alep (opposition) a annoncé que les écoles seraient fermées pour une semaine dans les zones tenues par les rebelles "à cause des bombardements systématiques". Il a ajouté que deux écoles avaient été touchées par les raids de dimanche.

Difficile de porter secours

Samedi, Human Rights Watch avait évoqué "un désastre à Alep", avançant un bilan de plus de 200 morts du 15 au 18 décembre. Pour cette période, l'OSDH a fait état de 161 morts et Médecins sans Frontières de 189 morts.

En outre, "au moins un demi-million de personnes ont été blessées dans le pays, tandis que des millions d'autres sont toujours déplacées et des dizaines de milliers privées de liberté", a expliqué Magne Barth, chef de la délégation du Comité international de la Croix Rouge (CICR) en Syrie.

"Les réserves de vivres et d'autres biens de première nécessité s'épuisent dangereusement, en particulier dans les zones assiégées (...). Et pourtant, malgré l'extrême urgence de la situation, il demeure extrêmement difficile de porter secours aux Syriens", a-t-il ajouté.

"Souvent, les blessés sont privés des soins dont ils auraient besoin, alors que les malades chroniques ne reçoivent pas les traitements que leur état requiert", a-t-il expliqué.

Londres veut des explications

A Londres, la dépouille d'Abbas Khan, un médecin britannique de 32 ans mort en prison après plus d'un an de détention, a été rapatriée dimanche. Damas affirme que le chirurgien s'est pendu.

Une nouvelle autopsie doit être menée en Grande-Bretagne, notamment pour déterminer si Abbas Khan a été torturé ou non. Le gouvernement britannique a accusé les autorités syriennes d'être responsable de sa mort. Le Premier ministre David Cameron a estimé que Damas "devait fournir des explications".

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