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Au moins 62 tués et 83 disparus après le naufrage d'un ferry

Au moins 62 corps ont été récupérés, après le naufrage mercredi d'un ferry au large de l'archipel tanzanien semi-autonome de Zanzibar, a dit le porte-parole de la police locale. Il a évoqué peu d'espoir de retrouver des survivants parmi les 83 disparus au moins.

19 juil. 2012, 20:39
Les survivants du naufrage attendent d'être secourus.

 

Selon ce porte-parole, Mohamed Mhina, 145 rescapés ont pu être sauvés par les secouristes. Les autorités du très touristique archipel, se basant sur le manifeste, estiment que le ferry transportait 290 personnes, mais il n'est pas rare que ce type de bateaux soient surchargés et qu'une partie des passagers ne soient pas enregistrés. 
 
«Les opérations se poursuivent» sur les lieux du naufrage, a déclaré à l'AFP Mohamed Mhina, excluant la possibilité de retrouver d'autres survivants plus de 30 heures après le naufrage. 
 
Selon les autorités, 250 adultes, 31 enfants et neuf membres  d'équipage avaient embarqué à Dar es-Salaam sur le MV Skagit, qui a chaviré mercredi à la mi-journée, à une demi-douzaine de km des côtes de l'île principale d'Unguja et à une vingtaine de km du port de Zanzibar city, sa destination. 
 
Douzaine d'étrangers rescapés 
 
Une douzaine de touristes étrangers, dont un groupe de vacanciers néerlandais, deux Belges et quatre Allemands, figurent parmi les passagers qui ont pu être secourus. 
 
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a lui indiqué jeudi à l'ats qu'il n'avait pas connaissance dans l'immédiat de victime suisse et que l'ambassade de Suisse en Tanzanie était en contact avec les autorités locales. 
 
Omari Abdallah, administrateur de l'hôpital Mnazi Mmoja de Zanzibar city, a affirmé que l'établissement avait soigné deux Israéliens et deux Allemands qui ont depuis quitté l'archipel. 
 
Il a ajouté que le corps d'un homme à la peau blanche non identifié se trouvait à la morgue de l'hôpital. Mercredi, le ministre des Transports de Zanzibar, Hamad Masoud Hamad, avait affirmé que «deux Européens» figuraient parmi les tués, sans préciser leur nationalité. 
 
203 tués récemment 
 
Les routes étaient presque désertes et les boutiques fermées pour la plupart, jeudi, au premier des trois jours de deuil décrétés par les autorités de l'archipel après ce second accident maritime en moins d'un an. 
 
Dans la nuit du 9 au 10 septembre 2011, le ferry Spicy Islander,  surchargé, avait fait naufrage entre deux îles de Zanzibar, provoquant le décès de 203 des plus de 800 passagers, l'indignation  de l'opposition et la colère des familles des victimes. 
 
Une enquête a été ouverte pour établir les causes exactes du naufrage, a indiqué M. Mhina qui a participé mercredi aux opérations de secours. Selon lui, «le temps était très mauvais, il y avait de grosses vagues et un vent très fort qui soufflait à une allure de 120 km/h», au moment de l'accident. 
 
Accusation lancée 
 
«Il y avait d'énormes vagues mais le bateau était également surchargé de passagers et de marchandises», a affirmé un rescapé, Adbu Mwema, chauffeur de taxi. 
 
Enos Masemba, 32 ans, a raconté sur son lit d'hôpital que «lorsque le bateau est arrivé en haute mer, il s'est mis à tanguer sans arrêt» avant de chavirer, «quelqu'un a réussi à briser une vitre et nous avons sauté à l'eau. J'ai pu m'en tirer car je sais nager mais je n'ai pas pu sauver ma femme», a-t-il dit. 
 
«Au milieu de l'océan, le bateau a commencé à chavirer. J'ai entendu des personnes crier 'nous sommes morts', puis j'ai vu le bateau s'enfoncer davantage dans les eaux», a décrit une vendeuse d'épices de 40 ans qui a réussi à prendre place dans un canot de sauvetage, Fatu Kapama. 
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