Des secouristes inspectaient mercredi les décombres d'un immeuble de Rosario, troisième ville d'Argentine, à la recherche de 13 occupants portés disparus lors de l'explosion de la veille. Le bilan de la catastrophe s'élève à 10 morts et 62 blessés.
Une fuite de gaz serait à l'origine de la déflagration dans un ensemble de trois bâtiments, selon les autorités locales. L'un des bâtiments, de neuf étages, s'est effondré et les deux autres ont été considérablement endommagés.
"Il y a 10 morts et 13 personnes disparues. Vingt-six personnes sont encore hospitalisées sur les 62 blessées, trois dans un état grave, dont un enfant de 3 ou 4 ans", a déclaré à la presse le fonctionnaire de la province de Santa Fe, Miguel Cappiello.
Le ministre de la Sécurité de Santa Fe Raul Lamberto a expliqué que les pompiers progressaient lentement pour ne pas provoquer un nouvel effondrement.
Un ouvrier-gazier qui travaillait dans le bâtiment juste avant l'explosion a été interpellé, selon son avocat Hugo Bufarini qui le présente comme un "bouc émissaire".
Le concierge des trois bâtiments a déclaré à la chaîne de télévision argentine Todo Noticias que l'ouvrier, accompagné d'un assistant, était venu "changer un régulateur, mais il s'est trompé quelque part, il est monté dans sa fourgonnette et il est parti".
Bilan plus lourd évité
Les appartements des trois bâtiments étaient en majorité occupés par des jeunes gens, dont des étudiants, en raison de loyers modérés.
L'explosion est survenue mardi vers 09h30 (14h30 en Suisse) dans un quartier résidentiel tranquille de Rosario, centre de l'agro-industrie du soja, à une heure où divers occupants de l'immeuble étaient déjà partis travailler, ce qui aura permis d'éviter un bilan encore plus lourd.