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Au moins six tués dans des heurts entre miliciens et manifestants

Des affrontements entre des miliciens et des habitants de Tripoli ont fait vendredi au moins six tués dans la capitale libyenne, a rapporté la télévision d'Etat, qui cite des sources médicales. Quarante-cinq personnes ont été blessées, dont 15 sont dans un état grave.

15 nov. 2013, 20:45
Des membres d'une milice originaire de Misrata ont commencé par tirer sans viser les  manifestants pour tenter de les disperser.  
Mais voyant que les protestataires n'obtempéraient pas, ils ont  tiré sur eux, selon un journaliste de l'AFP sur place.

En début d'après-midi, dans le quartier de Gharghour, des centaines de manifestants se sont approchés du quartier général de cette milice originaire de Misrata, une ville à l'est de Tripoli. Des membres de cette milice ont alors tiré sans viser les manifestants pour tenter de les disperser.

Mais, voyant que les protestataires n'obtempéraient pas, ils ont tiré sur eux, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Une roquette, dont l'origine était inconnue, a par ailleurs explosé non loin, sans faire de blessés, selon la même source.

Division 

Le président du Conseil local de Tripoli, l'équivalent de la mairie, Sadat al-Badri, a dit que les tirs venaient du QG de la milice.

Un chef de cette milice a affirmé en revanche à la chaîne privée al-Naba que des manifestants avaient tiré en premier.

«Nous allons annoncer une grève générale et nous allons entrer dans la désobéissance civile jusqu'au départ de ces milices», a averti M. Badri.

Soldats sur place 

Des hommes armés ont ensuite pris d'assaut et incendié le quartier général de cette milice dans le sud de Tripoli, ont dit des témoins.

Les combats se sont poursuivis jusqu'à la tombée de la nuit, quand des dizaines de camions de l'armée sont arrivés pour tenter de séparer les deux camps et boucler le quartier.

Les imams de la ville avaient appelé dans leurs prêches du vendredi les Tripolitains à manifester contre les milices, relayant des appels en ce sens du mufti, la plus haute autorité religieuse du pays, ainsi que du Conseil local.

3 tués récemment 

Deux ans après la chute de Mouammar Kadhafi, le gouvernement libyen peine lui toujours à imposer son autorité, et les différentes milices refusent d'être désarmées.

Il y a une semaine, de violents affrontements à l'arme lourde entre groupes rivaux ont fait trois tués à Tripoli.

En juin, des affrontements entre milices rivales ont fait une quarantaine de tués à Benghazi, dans l'est du pays. Malgré l'envoi de renforts, les attentats sont quasi-quotidiens dans la deuxième ville de Libye. Jeudi encore, deux officiers y ont été abattus.

Lors d'une visite sur place lundi dernier, le Premier ministre Ali Zeidan s'est engagé à faire de la sécurité à Benghazi «la priorité des priorités».

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