Le secrétaire d’Etat américain John Kerry évoquait hier la transition politique de la Syrie. «Nous ne parlons pas de mois, nous parlons de semaines, espérons-le», déclarait-il. Les acteurs régionaux et internationaux se seraient mis d’accord. Dans ce cas, les forces pourraient se concentrer sur l’organisation Etat islamique, Daech.
Tout le monde a-t-il vraiment intérêt à se frotter aux jihaidstes, voire à les rayer de la carte? Ce n’est pas l’avis d’Olivier Roy, professeur à l’Institut européen de Florence. «Au Moyen-Orient, les principaux acteurs ont d’autres adversaires qui leur semblent plus importants», écrit-il dans une tribune du «New York Times».
Daech contrôle aujourd’hui, entre Tigre et Euphrate, un territoire de la taille de la Grande-Bretagne, peuplé de huit millions d’habitants. A cheval sur l’Irak et la Syrie. Il l’a conquis rapidement et fait régner la terreur.
Jusqu’à présent, sur le terrain, seuls les combattants kurdes ont infligé des défaites...