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Aung San Suu Kyi veut poursuivre son combat pour la démocratie

Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix en 1991, prononce son discours aujourd'hui seulement à Oslo.

16 juin 2012, 13:23
La leader de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi, saluée par le roi norvégien Harald, prononce son discours ce samedi à Oslo pour son Prix Nobel de Paix déscerné en 1995.

L'opposante birmane Aung San Suu Kyi prononce samedi à Oslo son discours d'acceptation du prix Nobel de la Paix qui lui a été décerné en 1991 pour sa lutte en faveur de la liberté dans son pays mais que la junte lui avait empêché de venir recevoir en personne.

Cette visite de Mme Suu Kyi à Oslo après quinze années d'assignation à résidence témoigne à elle seule d'un changement politique dans son pays natal où les généraux ont promis de suivre la voie de la démocratie.

Lorsque le prix Nobel lui avait été accordé en 1991, la "Dame de Rangoun" avait renoncé à venir le chercher de peur d'être ensuite contrainte à l'exil. Elle était devenue un symbole mondial de l'opposition non-violente.

Son époux Michael Aris et leurs deux enfants Kim et Alexander, avaient accepté la récompense en son nom. Quand son mari, qu'elle n'a pas vu depuis quatre ans, meurt d'un cancer en Grande-Bretagne en 1999, elle ne se rend pas non plus aux funérailles de crainte que la junte ne la laisse pas revenir dans son pays.

Pour sa première tournée européenne depuis 24 ans, occidentaux et exilés birmans lui rendent hommage. Après la Suisse et la Norvège, elle a prévu de se rendre en Grande-Bretagne, en Irlande et en France.

Visages bigarrés

A Oslo, des centaines de Birmans, dont plusieurs avaient peint sur leur visage le drapeau de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), l'ont accueillie vendredi par des fleurs et des chants.

Elle a ensuite rencontré le Premier ministre Jens Stoltenberg avant de participer avec lui, le roi Harald et la reine Sonja, ainsi que des députés et des représentants de la communauté birmane, à un dîner au palais d'Akershus.

L'année dernière, la mise en oeuvre des réformes par le pouvoir birman a surpris le monde entier, laissant prudemment espérer un véritable changement politique, encouragé depuis par les visites de la Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et du Premier ministre britannique David Cameron.

Le Président Thein Sein, ancien général, a libéré des centaines de prisonniers politiques, réintégré le parti de Mme Suu Kyi dans le jeu politique du pays et signé des cessez-le-feu avec la plupart des groupes ethniques rebelles, entraînant l'Occident à progressivement lever les sanctions frappant la Birmanie.


 
 

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