Des défenseurs australiens de l'environnement ont introduit un nouveau recours devant la justice contre le second feu vert octroyé par Canberra à un projet controversé de mine géante. Ils estiment que son impact sur la grande barrière de corail n'a pas été assez pris en compte.
Le projet Carmichael du groupe indien Adani, d'une valeur de 16,5 milliards de dollars australiens (11,7 milliards de francs) s'est attiré les foudres des écologistes. Non seulement le charbon produit contribuera au réchauffement climatique global, mais la matière première devra aussi transiter par un port proche du plus grand récif corallien au monde classé au patrimoine mondial, font-ils valoir.
Exploitation de 60 millions de tonnes de charbon
Le projet, auquel le gouvernement australien a donné son second feu vert le 15 octobre après avoir été retoqué une première fois par la justice, prévoit l'exploitation d'une mine de charbon dans l'Etat du Queensland. Celle-ci deviendrait l'une des plus vastes au monde.
La mine doit produire chaque année 60 millions de tonnes de charbon thermique. Le projet prévoit aussi la construction de 189 kilomètres de chemins de fer pour acheminer la matière première. Adani va parallèlement procéder à l'extension d'un port de charbon à Abbot Point afin de l'exporter.
D'après les écologistes, la grande barrière de corails inscrite au patrimoine de l'humanité depuis 1981 est déjà menacée par le réchauffement climatique, les ruissellements agricoles, le développement économique ou la prolifération des acanthasters, étoiles de mer qui détruisent les coraux.