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Automobile: PSA s'emploie à défendre sa stratégie

PSA s'est employé ce vendredi à défendre sa stratégie après l'annonce du licenciement de 8000 postes.

13 juil. 2012, 10:55
Après le choc de l'annonce de 8000 suppressions de postes en France, PSA s'est employé vendredi à défendre sa stratégie face à une opinion effarée par l'ampleur de la saignée sur l'emploi.

Après le choc de l'annonce de 8000 suppressions de postes en France, PSA s'est employé vendredi à défendre sa stratégie face à une opinion effarée par l'ampleur de la saignée sur l'emploi et doit apporter, au niveau local, des détails sur son plan.

"Emotion nationale", "coup de poignard à l'industrie automobile", "choc social", "drame national": les titres de la presse reflètent la radicalité des mesures décidées par le constructeur.

Ce plan est d'une ampleur inégalée ces dernières années. "Il faut sans doute remonter à la crise de la sidérurgie", a indiqué à l'AFP Jean-Christophe Sciberras, président de l'association de DRH (ANDRH).

La fermeture tant redoutée de l'usine d'Aulnay en Seine-Saint-Denis (3000 salariés) est prévue courant 2014. Le site de Rennes, dont l'activité décroît depuis plusieurs années, va perdre 1400 nouveaux salariés. Hors production, ce sont 3600 postes qui vont être supprimés, dont 1400 dans la recherche et le développement.

Au total, environ un emploi sur dix dans l'activité automobile de PSA en France va disparaître. PSA tente désormais d'expliquer ses décisions basées sur des prévisions d'une baisse durable du marché européen, où le constructeur vend 60% de ses véhicules.

"Nous avons fait des études approfondies sur tous les scénarios possibles", a assuré Philippe Varin, le président du directoire de PSA, en mettant en avant des pertes de 200 millions d'euros par mois actuellement. Les résultats semestriels de PSA seront connus le 25 juillet.

Moyens d'actions à définir

Le gouvernement s'est dit décidé à examiner le bien fondé des décisions de PSA, un expert ayant déjà été nommé par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Le ministre a déclaré hier que le gouvernement "n'acceptait pas en l'état" le plan dévoilé par le constructeur. Mais les moyens d'action du gouvernement restent à définir.

Philippe Varin a lui vendredi attaqué le coût du travail en France, dont il réclame une baisse "massive". "Pour restaurer nos marges, il y a une marge de flexibilité sur le coût du travail. Nous avons le coût du travail le plus cher en Europe et nous produisons 44% de notre production en France", a-t-il avancé.

Arnaud Montebourg a indiqué qu'il recevrait prochainement les syndicats du groupe. Ces derniers attendaient vendredi des détails du plan lors des comités d'établissement prévus sur chaque gros site. A Aulnay, les ouvriers du matin ont repris leur poste.

"L'idée, ce n'est pas de se lancer dans une grève tout de suite, mais on va donner rendez-vous en septembre", après le mois de vacances d'août, a déclaré la veille à l'AFP Jean-Pierre Mercier, délégué CGT du groupe.


 
 

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