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Autriche: les voitures électriques pourront rouler plus vite que les voitures à essence

Voici une manière originale de favoriser les véhicules n'émettant pas de CO2. L'Autriche va autoriser les détenteurs de voitures électriques à rouler plus vite sur les autoroutes que leurs homologues au volant d'une voiture à essence classique.

12 nov. 2018, 14:27
En Autriche, les limitations de vitesse seront abolies pour les véhicules électriques.

La mesure serait une première mondiale. L’Autriche pourrait bientôt autoriser les conducteurs de voitures électriques à rouler plus vite sur les autoroutes et semi-autoroutes. Une fleur faite à ces derniers, car leur véhicule n’émet pas de CO2, au contraire des voitures fonctionnant avec un moteur à essence.

Concrètement, les propriétaires de voitures électriques pourront rouler jusqu’à 130 km/h sur des tronçons limités à 100 km/h. Selon le ministère fédéral du Développement durable et du Tourisme, la mesure concernerait quelque 440 kilomètres de routes à travers tout le pays, comme le précise 20 Minuten.

Le nouveau règlement qui devrait entrer en vigueur dans le courant de l’année prochaine a pour objectif principal d’inciter les automobilistes à passer à la mobilité électrique. «Cette exception est un avantage que nous voulons donner aux propriétaires de véhicules électriques», déclare la ministre autrichienne du Développement durable, Elisabeth Köstinger. Le pays compte appliquer d’autres mesures, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, les voies de bus seront ouvertes aux voitures électriques et le stationnement sera gratuit.

Quid de la Suisse?

Contrairement à l’Autriche, aucune loi visant à favoriser les véhicules électriques n’est actuellement à l’étude en Suisse. Tout au plus certains cantons octroient des exonérations fiscales pour l’achat de ce type de voitures et quelques villages de montagne possèdent des réglementations en faveur de la mobilité électrique.

 

Abolir les limitations de vitesse pour les véhicules à faibles émissions de CO2 semble une bonne idée en théorie, mais impossible et dangereuse à mettre en pratique.
Urs Wernli, président de l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)

 

Une lacune que regrette Andreas Burgener, directeur d’Auto Suisse, l’association des importateurs suisses d’automobiles. Selon lui, c’est un pas dans la bonne direction, même si «une telle mesure devrait être élargie aux véhicules fonctionnant au gaz naturel ou à l’hydrogène.»

Un constat que ne partage pas Urs Wernli, président de l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA). «Abolir les limitations de vitesse pour les véhicules à faibles émissions de CO2 semble une bonne idée en théorie, mais impossible et dangereuse à mettre en pratique.» Le président de l’UPSA ajoute qu’à l’heure actuelle, la mobilité électrique ne fait pas partie des priorités de l’agenda politique en Suisse.

Autres pistes à explorer

Pour autant, Andreas Burgener ne croit pas que permettre aux véhicules électriques de rouler plus vite aurait du sens en Suisse. Le nombre de tronçons routiers sur lesquels limiter la vitesse des véhicules les plus polluants est trop restreint pour faire baisser les émissions de CO2. De plus, «les contrôles coûteraient cher», ajoute le directeur d’Auto Suisse.

Selon lui, il faudrait plutôt miser sur des voies dévolues aux véhicules autonomes. Urs Wernli envisage également d’autres pistes pour protéger l’environnement, comme encourager les véhicules utilisant 30% d’énergie renouvelable. Il souhaiterait aussi la création de voies séparées pour les voitures circulant avec minimum deux personnes à bord.

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