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Autriche: vaste recours collectif contre Facebook

Une des plus grandes procédures contre Facebook est en marche en Autriche. 25'000 personnes ont déposé un recours contre le réseau social concernant l'utilisation de leurs données personnelles. La cour doit se prononcer sur la recevabilité de leur plainte.

09 avr. 2015, 12:23
Les nouvelles conditions d'utilisation de Facebook, toujours plus intrusives?

Un groupe de 25'000 usagers accusant Facebook d'utiliser illégalement leurs données personnelles a déposé jeudi un recours collectif contre le réseau social au tribunal civil de Vienne. La cour doit maintenant dire si leur plainte est recevable.

Max Schrems, le juriste autrichien instigateur de la plainte, a déposé formellement dans la matinée cette plainte suivie de près par les géants d'internet.

La procédure est l'une des plus importantes à ce jour visant le réseau social américain aux près d'1,4 milliard d'utilisateurs actifs. Elle a été lancée en août par des usagers originaires de plusieurs pays d'Europe ainsi que d'Asie, d'Amérique latine et d'Australie.

Les 25'000 plaignants réclament chacun la somme de 500 euros à Facebook. Ils l'accusent notamment de participer au programme de surveillance Prism de la NSA, l'Agence de sécurité nationale américaine.

"Nous demandons à Facebook d'arrêter sa surveillance massive, d'avoir une politique de protection de la vie privée compréhensible, et d'arrêter de recueillir des données de personnes qui n'ont même pas de comptes Facebook", avait résumé dans un entretien à l'AFP cette semaine M. Schrems, 27 ans, qui bataille contre Facebook depuis des années.

Pas de base légale

Pour Facebook, "cette affaire est irrecevable tant sur la forme que sur le fond", ont affirmé jeudi matin les avocats du réseau social: "Il n'y a pas de base légale en Autriche pour un recours collectif de type américain".

"Facebook ne veut être poursuivi nulle part, ni en Irlande (siège européen de la société, ndlr), ni en Autriche", ont contré les avocats de Max Schrems: "La réalité est que grâce aux lois européennes, les consommateurs n'ont pas besoin d'aller jusqu' en Californie pour poursuivre les géants des technologies. Ils peuvent le faire dans leurs pays de résidence".

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