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Bachar al Assad n'applique pas le plan de paix pour l'Onu

Ban Ki-moon estime que le régime syrien n'applique pas le plan de paix proposé.

27 avr. 2012, 06:42
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est dit jeudi "profondément alarmé" par la poursuite des tueries en Syrie. Il estime que le régime syrien n'applique pas le plan de paix car il n'a pas retiré ses troupes et ses armes lourdes comme il aurait dû le faire.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est dit jeudi "profondément alarmé" par la poursuite des tueries en Syrie. Il estime que le régime syrien n'applique pas le plan de paix car il n'a pas retiré ses troupes et ses armes lourdes comme il aurait dû le faire.

"Le secrétaire général reste profondément troublé par le maintien des armes lourdes, du matériel militaire et de soldats dans les centres de population, comme l'ont constaté les observateurs militaires des Nations unies", ont déclaré les services de Ban Ki-moon dans un communiqué.

Le secrétaire général voit là "une violation des engagements pris par le gouvernement syrien de retirer ses troupes et ses armes lourdes de ces zones-là" et il exige que Damas se conforme immédiatement à sa promesse.

Ban Ki-moon se dit également "profondément alarmé par la poursuite des violences et des tueries en Syrie, dont les bombardements et les explosions dans diverses zones résidentielles, et les affrontements armés. Cette situation est inacceptable et doit cesser immédiatement", conclut le communiqué.

Ligue arabe

La Ligue arabe a pour sa part déclaré jeudi qu'elle allait demander à l'ONU de garantir la protection "immédiate" des populations civiles en Syrie, sans toutefois aller jusqu'à envisager le recours à la force.

Dans une déclaration adoptée au cours d'une réunion ministérielle au Caire, l'organisation panarabe affirme qu'elle va demander au Conseil de sécurité de l'ONU de "protéger les civils immédiatement".

Le texte final ne fait toutefois pas référence au chapitre 7 de la charte de l'ONU prévoyant le recours à la force, qui figurait dans un projet de déclaration.

"La façon dont le gouvernement syrien traite le plan de l'envoyé de l'ONU et de la Ligue arabe (Kofi Annan) et la poursuite du recours à la violence et des meurtres perpétrés par ce gouvernement sont incompatibles avec la mission de l'envoyé et avec sa poursuite", estime la Ligue.

Elle appelle "le Conseil de sécurité à une révision immédiate de l'ensemble de la situation si le gouvernement syrien continue à ne pas respecter ses engagements car il négocie et tue son peuple en même temps". La Ligue appelle également à une réunion de l'opposition syrienne le 16 mai au Caire.

Opposition syrienne

L'opposition syrienne a réclamé jeudi une réunion d'urgence de l'ONU après le pilonnage de Hama (centre), au lendemain d'un appel lancé par Paris à faire pression pour une résolution autorisant l'usage de la force en cas d'échec du plan Annan.

Le chef de la diplomatie française Alain Juppé, jugeant ce plan "fortement compromis", a affirmé mercredi qu'il fallait laisser "une chance" à cette mission "sous condition d'un déploiement rapide des 300 observateurs, sous quinzaine et pas dans trois mois".

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait déjà évoqué il y a une semaine ce chapitre 7 qui prévoit un recours à la force en cas de menaces contre la paix.

Mais le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a qualifié un tel appel à la force de "contre-productif". "Il nous semble que le seul moyen d'échapper à la guerre civile, la méthode la plus prometteuse, est un dialogue national" en Syrie, a-t-il dit.

La Russie et la Chine, alliés indéfectibles de Damas, devraient donc une fois de plus opposer leur veto, selon les analystes.


 
 

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