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Bahreïn: 3 exécutions pour le meurtre de 3 policiers

Trois chiites ont vu leur sentence exécutée dimanche matin. Ils avaient été condamnés à mort pour un attentat qui avait coûté la vie à trois policiers en 2014.

15 janv. 2017, 10:09
epa03975588 The tyres of a police car catches fire during clashes with protesters following the third day of the funeral for 15-year-old Ahmed Abdul-Ameer in Sanabis village, a suburb of the Bahraini capital Manama 03 December 2013. Heavy clashes broke-out between mourners and police following the third day of the funeral for 15-year-old Ahmed Abdul-Ameer who died 30 November 2013 following burn injuries he sustained while protesting. The youth death had sparked clashes in several areas across Bahrain and comes amid increasing tension as reconciliation talks in the Gulf island fail to resume.  EPA/MAZEN MAHDI

Trois Bahreinis de confession chiite ont été exécutés tôt dimanche matin, a annoncé le parquet de Manama. Ils avaient été condamnés à mort pour un attentat ayant coûté la vie en 2014 à trois policiers.

La sentence a été appliquée par un peloton d'exécution, a précisé le parquet, cité par l'agence officielle du Bahreïn BNA.

Des informations avaient circulé samedi sur l'imminence de ces exécutions et avaient provoqué des manifestations dans plusieurs villages chiites.

Un policier a été blessé lorsqu'une patrouille a essuyé des tirs de "plusieurs individus" à Bani Jamra, à l'ouest de la capitale Manama, a indiqué le ministère de l'Intérieur en dénonçant un "acte terroriste".

Des dizaines d'hommes et de femmes sont descendus dans la rue samedi après avoir entendu que les familles des trois chiites condamnés à mort avaient été convoquées pour les voir en prison avant leur exécution, ont indiqué des témoins. "Non, non à l'exécution", ont scandé des manifestants.

Première fois

Lundi dernier, la Cour de cassation de Bahreïn avait confirmé trois condamnations à mort et sept peines de prison à vie pour les membres d'un groupe, reconnus coupables du meurtre de trois policiers, dont un officier émirati, dans un attentat à la bombe en mars 2014.

C'était la première fois qu'un membre des forces de sécurité d'un autre pays du Golfe était tué à Bahreïn, où des militaires et des policiers d'Etats voisins se sont déployés en 2011 pour soutenir la monarchie sunnite face à la contestation animée par la majorité chiite.

Niveau de répression dénoncé

"Les informations selon lesquelles Bahreïn s'apprête à mener ses premières exécutions en six ans, basées sur des aveux obtenus sous la torture, sont très alarmantes", avait déclaré samedi Maya Foa, directrice de Reprieve, organisation de défense des droits de l'Homme basée à Londres.

Brian Dooley, responsable de l'ONG Human Rights Defenders basée à Washington, avait demandé au gouvernement américain de "mettre en garde son allié du Golfe contre un niveau de répression effrayant et irresponsable susceptible de provoquer la colère et davantage de violence dans une région déjà volatile".

Le petite royaume de Bahreïn, adossé à l'Arabie saoudite, est le siège de la Ve Flotte des Etats-Unis.

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