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Bahreïn: l'opposition dénonce l'arrestation de son chef

L'opposition chiite bahreïnie a annoncé samedi l'arrestation de son chef, cheikh Ali Salman.

28 déc. 2013, 22:53
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Le principal mouvement de l'opposition chiite bahreïnie, qui anime la contestation dans le pays, Al-Wifaq, a annoncé samedi l'arrestation de son chef, cheikh Ali Salman. Selon le ministère de l'Intérieur, le cheikh s'est rendu coupable d'"incitation à la haine" contre le gouvernement.

Sur Twitter, le ministère écrit aussi que le cheikh a "encouragé les émeutes et le vandalisme".

"Al-Wifaq peut confirmer que cheikh Ali Salman a été arrêté. Il peut être considéré en état de détention après une série de mesures illégales qui ont consisté à le convoquer au siège des investigations criminelles et à le déférer devant le procureur général pour interrogatoire", écrit le mouvement dans un bref communiqué,

Dans un autre communiqué, Al-Wifaq a indiqué que ses partisans avaient commencé à se rassembler devant la résidence de cheikh Ali Salman, dans le quartier de Bilad al-Kadeem, dans le centre de Manama, après avoir appris son arrestation.

Libération exigée

Ces partisans ont déployé des portraits du chef du mouvement, âgé de 48 ans, pour "dénoncer" les mesures prises contre lui et "demander sa libération immédiate", indique le texte.

Mais les forces de l'ordre sont vite intervenues pour disperser les manifestants, toujours selon Al-Wifaq, qui a dénoncé l'utilisation de gaz lacrymogènes.

Pour une monarchie constitutionnelle

Al-Wifaq, le plus important des groupes de l'opposition bahreïnie, milite officiellement pour une véritable monarchie constitutionnelle dans ce petit royaume du Golfe, peuplé en majorité de chiites, et dirigé par une vieille dynastie sunnite, celle des Al-Khalifa.

Il affirme sans cesse rejeter la violence mais les troubles qui secouent ce pays sont imputés en partie par les autorités à ses partisans. Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par les chiites.

Face à la persistance de ce mouvement, le pouvoir a alourdi cet été les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine de mort ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés. Les autorités ont également interdit les manifestations à Manama.

Près de 90 morts

Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), 89 personnes ont été tuées à Bahreïn depuis le début de la contestation.

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