Une montagne de bars et de dorades patiemment séchés dans le sel trône, presque non entamée, sur la carriole de Bachir Choueikh. Malgré l'approche de l'Aïd el-Fitr, qui doit marquer aujourd'hui la fin du ramadan, ce commerçant établi en plein coeur du marché central éprouve la plus grande peine à écouler son stock de fessekh. Comme chaque année, il a préparé en famille plusieurs tonnes de cette spécialité très prisée de la population gazaouie. "En temps normal, les gens se les arrachent comme des petits pains, sourit-il tristement, mais cette année ils n'ont pas le coeur à faire la fête." Contraint depuis le début des combats au sol de rester chez lui, il s'est aventuré ce week-end à rouvrir son échoppe, mais la foule des chalands demeure clairsemée. "Je n'ai vendu que deux cents kilos tout au plus, se désole-t-il, et tout sera bientôt bon à jeter si une trêve...
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Bande de Gaza ballottée entre trêves fragiles et menaces de guerre intense
Alors que déjà 1031 Palestiniens et 43 soldats israéliens sont morts, aucun cessez-le-feu durable n'est en vue. Le ravitaillement et le constat des dégâts font désormais partie du quotidien.
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