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Bangladesh: nouvelles normes de sécurité dans les usines

Un an après la catastrophe du Rana Plaza qui avait fait 1135 morts dans l'effondrement d'un immeuble, le Bangladesh et les principaux détaillants occidentaux ont instaurer des normes de sécurité renforcées pour près de 3500 usines.

21 nov. 2013, 16:55
Le drame du Rana Plaza a mis en lumière les très mauvaises conditions de travail dans les usines au Bangladesh.

Le Bangladesh et les principaux détaillants occidentaux se sont mis d'accord pour instaurer des normes de sécurité renforcées pour près de 3500 usines. Ces nouvelles règles ouvrent la voie à une intensification des inspections, un an après la catastrophe du Rana Plaza.

Les détaillants, le gouvernement et les représentants syndicaux se sont mis d'accord pour mettre en place de nouvelles normes de sécurité et de prévention des incendies pour les usines du pays, où travaillent près de quatre millions d'ouvriers, notamment dans le secteur textile pour des marques telles que Walmart et H&M.

"C'est une avancée significative. Ces normes de sécurité vont ouvrir la voie aux inspections dans les usines à compter de vendredi", a indiqué jeudi Srinivas Reddy, le responsable de l'Organisation internationale du travail (OIT).

Ces normes visent à simplifier les inspections et à éviter un nouveau désastre industriel, à l'image de celui du Rana Plaza en avril, qui avait fait 1135 morts et mis en lumière les très mauvaises conditions de travail dans les usines au Bangladesh.

"Une fois qu'une usine est inspectée et aux normes, il n'y aura pas besoin de l'inspecter de nouveau", a précisé M. Reddy à l'AFP.

Normes élaborées par détaillants et ingénieurs

Les nouvelles normes ont été élaborées par les détaillants et les ingénieurs de l'une des meilleures universités du Bangladesh. Les détaillants américains et européens ont signé deux accords séparés après avoir été soumis à d'intenses pressions suite à la catastrophe d'avril. Les deux groupes vont organiser des inspections dans leurs quelque 2000 usines, tandis que le gouvernement va vérifier de son côté près de 1500 usines qui ne sont pas concernées par les accords.

L'Alliance pour la sécurité des travailleurs du Bangladesh, qui représente les détaillants américains, a annoncé mercredi qu'elle avait accepté les nouvelles normes. Jeffrey Krilla, responsable de l'organisation s'est dit "réconforté par les avancées faites à Dhaka ce mois-ci dans l'effort d'établir des normes de sécurité harmonisées pour l'industrie du vêtement".

Mikail Shipar, le ministre du Travail du Bangladesh, a indiqué que toutes les usines devront nécessairement adopter les nouvelles normes. Sans quoi, elles seraient fermées.

Percée majeure

"L'accord signé aujourd'hui représente une percée majeure qui aidera à assurer la sécurité de tous les travailleurs dans l'industrie du vêtement au Bangladesh et à éviter que de nouveaux événements tragiques comme ceux de Tazreen et du Rana Plaza ne se produisent à nouveau", a-t-il annoncé. Un incendie dans l'usine de Tazreen en novembre dernier avait fait 111 victimes.

L'industrie du vêtement au Bangladesh représente 22 milliards de dollars de chiffre d'affaires, ce qui en fait la deuxième plus grande après la Chine, et emploie quatre millions de personnes, en majorité des femmes.

Le secteur a toutefois été frappé par une série de catastrophes. Des milliers de travailleurs ont défilé dans les rues ces derniers jours contre l'instauration d'un nouveau salaire minimum qu'ils jugent trop faible, provoquant la fermeture de plusieurs centaines d'usines.

 
 
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