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Bangladesh: peine de mort confirmée pour un dirigeant islamiste

Un dirigeant islamiste pourrait être pendu dans les prochains jours au Bangladesh pour un massacre commis pendant la guerre d'indépendance. La Cour Suprême du pays a rejeté l'appel contre sa condamnation à mort.

06 avr. 2015, 09:50
Bangladeshi security personnel stand guard in front of a court where a verdict against Jamaat-e-Islami party leader Abdul Quader Mollah is to be delivered in Dhaka, Bangladesh, Tuesday, Sept. 17, 2013. Bangladesh's Supreme Court on Tuesday sentenced Mollah to death for committing crimes against humanity during the nation's 1971 independence war against Pakistan. (AP Photo/A.M. Ahad)

La Cour suprême du Bangladesh a rejeté lundi l'appel d'un dirigeant islamiste contre sa condamnation à mort pour des atrocités commises pendant la guerre d'indépendance de 1971. Cette décision ouvre la voie à son exécution.

Mohammad Kamaruzzaman, troisième plus haut dirigeant du Jamaat-e-Islami, pourrait être pendu dans les prochains jours pour le massacre du "village des veuves", du nom de la ville frontalière de Sohagpur où au moins 120 paysans désarmés ont été alignés et tués dans des rizières.

Son exécution risquerait de créer de nouvelles tensions au Bangladesh, en proie à une longue crise politique. Seule une grâce présidentielle peut lui éviter l'échafaud.

"Contradictions"

Kamaruzzaman, 62 ans, avait été condamné à mort en mai 2013 pour meurtres de masse, torture et enlèvement par un tribunal spécial pour les crimes de guerre.

Selon l'accusation, le dirigeant islamiste était un chef de la milice pro-pakistanaise Al Badr, accusée d'avoir tué des intellectuels du pays et d'avoir en particulier supervisé le massacre du "village des veuves". Trois femmes ayant perdu leur mari ont témoigné contre Kamaruzzaman à propos de ce massacre.

L'avocat du condamné, Shishir Monir, a indiqué que Kamaruzzaman rencontrerait ses proches dans la journée. Sa défense a plaidé en vain devant la Cour suprême que les témoignages étaient empreints de "contradictions". "Il lui revient désormais de décider de demander la grâce présidentielle", a dit son avocat.

S'il renonce à demander une grâce, Kamaruzzaman pourra être exécuté à tout moment, a indiqué de son côté le procureur général Mahbubey Alam.

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