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Bangladesh: une marée de plastiques sans précédent envahit une plage

A Cox’s Bazar, au Bangladesh, 50 tonnes de déchets plastiques ont envahi un des plus longues plages du monde. Des centaines d’habitants ont été aider des tortues marines prisonnières de ces immondices.

12 juil. 2020, 20:01
La quantité annuelle de déchets produits par des navires et les pays environnants qui flotte dans le golfe du Bengale représente habituellement quelque 26 tonnes (illustration).

Une marée de déchets plastiques sans précédent à Cox’s Bazar, au Bangladesh, a envahi l’une des plus longues plages du monde. Cette pollution a déclenché dimanche une course pour sauver des tortues marines, a-t-on appris auprès des autorités.

Environ 50 tonnes de déchets plastiques se sont répandues sur une dizaine de kilomètres de cette plage longue au total de 120 km, sur le golfe du Bengale dans le Sud-Est du pays. C’est la première fois, selon le département bangladais des Forêts, qu’une telle quantité de plastiques est ramenée par la mer sur cette plage.

 

 

«Il s’agit d’un cas unique d’invasion de plastiques» et c’est «un signal de grand danger pour la biodiversité marine», a déclaré Moazzem Hossain, un responsable d’une organisation locale de défense de l’environnement, Save the Nature Bangladesh. La quantité annuelle de déchets produits par des navires et les pays environnants qui flotte dans le golfe du Bengale représente habituellement quelque 26 tonnes, selon lui.

Tortues prisonnières des déchets

Des habitants ont observé dès samedi soir des vagues transportant des bouteilles en plastique, filets de pêches et bouées. Dimanche matin, ils ont trouvé des carcasses de tortues sur le sable.

«Des centaines d’habitants se sont ruées sur la plage depuis tôt ce matin pour sauver les tortues blessées» prisonnières des déchets, a déclaré à l’AFP un porte-parole du département des Forêts, Sohail Hossain. «Nous avons enterré les tortues mortes et tentons de remettre à l’eau celles qui ont été sauvées».

Des bénévoles de Plastik Bank Bangladesh ont retrouvé et enterré une vingtaine de tortues olivâtres, une espèce classée vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). «Je n’ai jamais vu de ma vie autant de tortues mortes sur la plage ni autant de déchets plastiques flottant au bord», a déclaré à l’AFP un pêcheur, Jashim Uddin.

 

 

La plupart des tortues avaient au moins trente ans, a estimé un spécialiste bangalais de l’ONG Creative Coservation Alliance, Shahriar Caesar Rahman. «Les tortues se font souvent piéger dans des masses de déchets énormes qui flottent dans la mer et finissent par mourir suffoquées. Cela semble avoir été le cas», a-t-il expliqué à l’AFP. Les autorités locales ont indiqué qu’elles enquêtaient sur l’incident.

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