"Il faut mettre fin à une crise dont les salariés ne sont pas responsables", a déclaré Régis Gasse, secrétaire de l'Union départementale CGT de la Seine-Maritime, devant les portes de la raffinerie menacée de fermeture. Les autres responsables syndicaux de la région étaient à ses côtés notamment ceux de la CFDT, de la FSU, de la CFE-CGC et de Solidaires.
Parmi les manifestants, figuraient des délégations des usines Renault, M-Real, ExxonMobil ou encore Grande Paroisse de la région ainsi que des dockers, des enseignants et des territoriaux. Des élus et des militants du PCF, du PS, d'EELV et du NPA étaient également présents.
A l'issue du barbecue, plusieurs dizaines de salariés ont bloqué durant trois heures l'accès au terminal pétrolier Rubis spécialisé dans l'import-import de produits raffinés, au Grand-Quevilly, à quelques kilomètres de la raffinerie.
L'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC voulait ainsi protester contre l'importation de produits raffinés en provenance de pays "à bas-coûts sociaux" et "ne respectant pas l'environnement".
La raffinerie qui compte 550 salariés est à l'arrêt depuis début janvier à la suite des difficultés de son propriétaire, le groupe suisse Petroplus, qui ne dispose plus que d'un accès limité à ses lignes de crédit. Pour parer à "toute éventualité", les salariés bloquent depuis le début de la crise les derniers produits finis fabriqués sur le site.