Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Attentat de Barcelone: la police espagnol a tué le dernier suspect

La police espagnole a abattu lundi l'auteur présumé et dernier suspect de l'attaque de Barcelone. Cette opération a eu lieu quatre jours après les attentats en Catalogne. L'imam de la cellule responsable des attentats est également mort. L'enquête suit son cours.

21 août 2017, 17:14
/ Màj. le 21 août 2017 à 22:05
Abouyaaqoub est tombé sur un contrôle de police et a accéléré, renversant un agent.

La police autonome de Catalogne a confirmé lundi avoir tué Younès Abouyaaqoub. Il était le dernier membre encore en fuite de la cellule djihadiste responsable des attentats qui ont fait 15 morts et 120 blessés la semaine dernière en Catalogne.

"Nous confirmons que l'individu abattu lors d'une opération à Subirats est Younès Abouyaaqoub, l'auteur de l'attentat terroriste à Barcelone", déclare-t-elle sur son compte Twitter. La commune de Subirats est située à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Barcelone.

 

 

Younès Abouyaaqoub, Marocain âgé de 22 ans, conduisait la camionnette qui a semé la mort jeudi dernier sur les Ramblas de Barcelone, tuant 13 personnes et faisant 120 blessés. La police catalane lui a également attribué un quatorzième décès, celui d'un homme qu'il a poignardé à mort et dont il a volé la voiture dans sa fuite hors de la capitale catalane.

Unique suspect encore en fuite dans l'enquête sur les attentats de jeudi à Barcelone puis dans la station balnéaire de Cambrils, il faisait l'objet d'un avis de recherche largement diffusé en Espagne et dans le reste de l'Europe. Sa mère l'avait exhorté à se rendre, disant préférer le voir en prison que tué.

Fin de la chasse à l'homme

Selon des médias espagnols, Younes Abouyaaqoub a été repéré par une habitante de Subirats en début d'après-midi. Il a pris la fuite dans les vignobles des environs et la police a réussi à le localiser, puis à l'abattre, sur une route, non loin d'une usine de traitement des eaux.

Abouyaaqoub portait un dispositif ressemblant à une ceinture d'explosifs et a crié "Allahu Akbar!" lorsqu'il s'est retrouvé en présence des policiers. Il a fallu l'intervention d'un robot de déminage avant que les Mossos d'Esquadra, la police autonome de Catalogne, confirment son identité.

 

 

"Peu avant 17 heures, les policiers ont tué par balles Younes Abouyaaqoub, le chauffeur du fourgon utilisé dans l'attaque qui a fait 14 morts à Barcelone", a déclaré Carles Puigdemont, président de la Généralité de Catalogne, lors d'une conférence de presse. Sa mort met fin à une chasse à l'homme qui a duré cinq jours et s'était élargie à toute l'Europe.

Revendiqué par l'EI

Sur les onze autres membres de la cellule, sept ont trouvé la mort et quatre - trois Marocains et un habitant de l'enclave espagnole de Melilla - ont été arrêtés par les forces de l'ordre. Ils seront traduits devant l'Audience nationale, la haute cour de justice de Madrid, compétente pour les affaires de terrorisme.

Revendiqués par l'organisation Etat islamique, les attentats, les plus meurtriers subis par l'Espagne depuis les attaques à la bombe de mars 2004 contre des trains de banlieue à Madrid, ont fait au total 15 morts et 120 blessés. Sur les 50 victimes qui étaient toujours hospitalisées lundi, huit sont dans un état critique et douze dans un état grave, selon les autorités.

La mort de l'imam

La plupart des membres de la cellule djihadiste étaient issus de la communauté marocaine et vivaient à Ripoll, une petite commune de 11'000 habitants située au pied des Pyrénées, dans le nord de la Catalogne. Un ancien imam de la ville, Abdelbaki Es Satty, est considéré comme le cerveau du groupe, à l'origine de l'endoctrinement des onze autres.

Selon le chef de la police catalane lundi soir, l'imam Abdelbaki Es Satty est bien mort dans l'explosion d'une maison d'Alcanar. "Les restes de l'imam étaient là-bas", a déclaré lors d'une conférence de presse à Barcelone le major Josep Lluis Trapero, en évoquant une maison où le groupe préparait les attaques, détruite par une importante déflagration mercredi soir à 200 km de Barcelone, moins de 24 heures avant les attentats qui ont fait 15 morts.

Les enquêteurs, qui ont découvert dans cette maison une centaine de bonbonnes de gaz et du tripéroxyde d'acétone (TATP), une substance explosive, sont persuadés que les djihadistes y préparaient des attentats de plus grande envergure. L'explosion accidentelle les a conduits à revoir leurs plans et à mener des attaques moins sophistiquées. Aucun des membres de la cellule djihadiste n'était connu des services de sécurité.

Traces en Belgique et en France

La police catalane a déclaré lundi soir que l'enquête était toujours en cours, y compris au niveau international. Elle a demandé des informations sur le séjour d'Es Satty en Belgique l'an dernier, a déclaré Thierry Werts, autre porte-parole du procureur fédéral. Hans Bonte, bourgmestre de la ville de Vilvoorde près de Bruxelles, a indiqué à la chaîne publique flamande VRT que l'imam était venu pour chercher du travail.

Concernant la France, Le Parisien a rapporté dimanche que l'Audi utilisée dans l'attaque à Cambrils avait été flashée par un radar une semaine plus tôt en région parisienne.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias