«Beata est une femme normale, elle n’a pas peur de la boue et s’occupe elle-même de son jardin», lance un voisin du village où Beata Szydlo habite avec son mari. À Przeciszow, petit bourg dans le sud de la Pologne, entre Cracovie et Katowice, la maison de la candidate au fauteuil de premier ministre est peinte tout en bleu, avec un gazon coupé au cordeau. Elle jouxte la maison de ses parents. Mère de deux fils, Beata Szydlo souligne ainsi son attachement aux valeurs familiales et soigne son image de la candidate sans chichis. Une candidate proche du peuple, surtout de cette frange de la population visée par le chômage et qui ne profite pas du miracle économique polonais ni de ses taux de croissance insolents (3,5 % pour 2015).
Beata Szydlo, fille de mineur, ethnographe de formation, maire d’une petite ville entre 1998 et 2005, liée depuis dix...