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Bélarus: l’UE coupe les vivres au régime en représailles de l’avion détourné

L’Union européenne a décidé de passer à l’offensive concernant le Bélarus. Elle impose des sanctions financières lourdes au régime de Loukachenko.

21 juin 2021, 15:28
Le but est d'affecter massivement les revenus de l'Etat, donc les fonds dont dépendent Loukachenko et son régime.

Les Européens ont décidé lundi de couper d’importantes sources de revenus du régime bélarusse pour sanctionner le déroutement d’un vol de la compagnie Ryanair afin d’arrêter un journaliste. Ils ont aussi examiné le soutien à apporter à la société civile lors d’une réunion à Luxembourg.

Ca n’arrive pas tous les jours mais l’Union européenne est sur la même ligne.
Jean Asselborn, chef de la diplomatie du Luxembourg

La décision a été approuvée «à l’unanimité» lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, ont indiqué à l’AFP deux participants. «Ca n’arrive pas tous les jours mais l’Union européenne est sur la même ligne. On avait fixé la ligne au Sommet européen et aujourd’hui nous allons transformer l’essai», avait déclaré à l’AFP le chef de la diplomatie du Luxembourg, Jean Asselborn, à son arrivée.

«On a des sanctions qui visent les personnes. Et maintenant nous avons des sanctions dans sept secteurs économiques, des armes au tabac, jusqu’aux engrais, c’est-à-dire le potassium», avait-il précisé. «Ce sont des mesures qui vont affecter massivement le Bélarus et les revenus de l’Etat et donc les fonds dont dépendent Loukachenko et son régime», avait souligné le ministre allemand Heiko Maas.

Les ministres se sont d’abord entretenus avec l’opposante en exil Svetlana Tikhanovskaïa, arrivée dimanche soir à Luxembourg. Ils ont ensuite commencé leur réunion avec l’approbation de l’ajout de 78 noms et de 8 entités à la liste des responsables bélarusses sanctionnés pour la répression de l’opposition.

Sept personnes et une entité sont directement impliquées dans le déroutement d’un vol de Ryanair le 23 mai pour arrêter deux de ses passagers, le journaliste dissident bélarusse Roman Protassevitch et son amie russe Sofia Sapega.

Ils ont ensuite confirmé l’accord politique trouvé vendredi entre les capitales sur les secteurs clés économiques visés.

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