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Bélarus: la contestation s’étend contre Loukachenko, l’Union européenne appelle à des sanctions

Ce vendredi, les ministres des Affaires étrangères européens ont demandé des sanctions contre la répression menée après la réélection du président Alexandre Loukachenko. Réfugiée en Lituanie, la candidate de l’opposition appelle quant à elle à manifester.

14 août 2020, 20:21
Depuis dimanche soir, le Bélarus est le théâtre d'une vague de protestation d'une ampleur inédite contre la réélection du président Alexandre Loukachenko.

L’Union européenne a donné vendredi son feu vert pour sanctionner la répression menée au Bélarus après la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko. «Une liste de noms va être établie», ont indiqué à l’AFP plusieurs responsables européens.

«L’UE va maintenant lancer un processus de sanctions contre les responsables des violences, arrestations et fraudes liées à l’élection», a annoncé la ministre des Affaires étrangères de la Suède Ann Linde à l’issue d’une vidéoconférence avec ses homologues.

 

 

«Tout le monde a été d’accord pour déclencher la procédure pour de nouvelles sanctions», a dit à l’AFP son homologue luxembourgeois Jean Asselborn.

La France est «pleinement engagée sur le principe de sanctions individuelles ciblées et le soutien aux droits et aux libertés du peuple biélorusse», a confirmé le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune sur Twitter.

 

 

Embargo sur les armes

Une liste de personnes accusées d’avoir organisé et procédé aux répressions va être établie et elle sera soumise pour approbation aux Etats membres. Cette décision n’est pas du ressort des ministres, a expliqué l’un d’eux.

Le Bélarus est toujours sous le coup d’un embargo sur les ventes d’armes et de matériel pouvant être utilisé pour la répression. Quatre personnes sont déjà interdites de séjour dans l’UE et leurs avoirs ont été gelés depuis 2016. Les nouveaux noms s’ajouteront à cette liste.

«Dialogue constructif»

L’UE veut forcer le président Alexandre Loukachenko à s’engager sur un plan de médiation en trois points proposé par la Lettonie, la Lituanie et la Pologne, voisins du Bélarus.

Minsk s’est dit prêt à un «dialogue constructif» et a commencé à relâcher des centaines de personnes arrêtées depuis lundi. Tous les témoignages dénoncent l’extrême brutalité de la répression menée par les forces spéciales du régime.

 

 

L’opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa, réfugiée en Lituanie après avoir contesté la victoire d’Alexandre Loukachenko, a appelé vendredi à des «manifestations pacifiques» dans son pays durant le week-end.

Jugeant la situation «critique», elle accuse le régime de «massacre». «Plus jamais les Bélarusses ne voudront vivre sous» le régime d’Alexandre Loukachenko, a-t-elle martelé, revendiquant de nouveau la victoire à la présidentielle du 9 août.

 

 

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