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Belgique: la loi sur l'euthanasie des mineurs devrait être adoptée

Sauf énorme surprise, le texte de loi concernant l'euthanasie des mineurs devrait être adoptée en Belgique jeudi. Les partisans soulignent que le projet renforce les droits des enfants et les opposants dénoncent une décision "précipitée". Les députés belges ont débattu une dernière fois au parlement.

12 févr. 2014, 21:00
Le Parlement belge devrait vraisemblablement adopter le texte de loi concernant l'euthanasie des mineurs dès jeudi.

"Il n'est pas question d'imposer l'euthanasie à qui que ce soit, à aucun enfant, à aucune famille, mais de permettre le choix de l'enfant de ne pas s'éterniser dans la souffrance", a affirmé la députée socialiste Karine Lalieux.

"Le droit d'aborder la vie et la mort ne peut être réservé aux adultes", a ajouté le député libéral Daniel Bacquelaine. Depuis 2002, l'euthanasie est autorisée en Belgique pour les adultes, "mais elle existe déjà pour les enfants dans la pratique".

Pas d'âge minimum

Les partisans du texte ont souligné les "conditions strictes" prévues par la loi: le mineur devra se "trouver dans une situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance", être confronté à une "souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable".

Le législateur belge a choisi de ne pas imposer d'âge minimum, contrairement aux Pays-Bas, où il est de douze ans, pour lui préférer la notion de "capacité de discernement". Cette capacité de l'enfant à comprendre le "côté irréversible de la mort" sera estimée au cas par cas par l'équipe médicale et par un psychiatre ou un psychologue indépendant. Les parents devront donner leur consentement.

"Un enfant de sept, huit ou neuf ans peut-il vraiment demander une euthanasie en toute autonomie?", a répondu la députée chrétienne-démocrate Sonja Becq, dont le groupe votera contre la proposition.

Débat serein

Elle a également dénoncé "les lacunes d'une loi" préparée "dans la précipitation" et qui, selon elle, ne précise pas suffisamment la notion de "capacité de discernement" ou ne prévoit pas le cas où les parents ne seraient pas d'accord entre eux.

Le débat, ouvert depuis un an, s'est déroulé dans une grande sérénité malgré l'opposition de l'Eglise catholique et les divergences de vues dans le monde médical. Selon un sondage paru en octobre, 73% des Belges sont favorables à la légalisation de l'euthanasie pour les mineurs.

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