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Belgique: Le pays paralysé par une grève anti-austérité "historique"

Une grève générale a paralysé toute la Belgique ce lundi: les autobus, les tramways et les métros, de même que les écoles, les entreprises, les usines et les administrations. Dimanche soir déjà, toutes les liaisons aériennes et ferroviaires étaient gelées.

15 déc. 2014, 14:39
epa04530103 A worker holds a placard reading 'Banks owe us', during a strike in front of Audi Car Manufacturer in Brussels, Belgium, 15 December 2014. Trade union organizations called for a general strike against the government's austerity measures. Due to the strike action, no public transport was available in Brussels and no trains were running on the Belgian network, which has important international connections to neighbouring Germany, France and Britain.  EPA/JULIEN WARNAND

La Belgique a été paralysée lundi par une grève générale, la première depuis 2005, organisée à l'appel des syndicats pour protester contre la politique d'austérité du gouvernement. Les syndicats ont qualifié le mouvement de très réussi.

L'aéroport de Bruxelles-National a dû annuler quelque 600 vols en raison d'un arrêt de travail des contrôleurs aériens. Pilotes, hôtesses et stewards ainsi que le personnel au sol étaient également appelés à débrayer pendant 24 heures.

Eurostar, qui assure la liaison ferroviaire Londres-Bruxelles, a annoncé que tous les trains vers la capitale belge s'arrêteraient en France à Lille. Thalys a également annoncé avoir annulé la plupart de ses trains vers l'Allemagne, la France et les Pays-Bas.

Le N-VA visé

Les autobus, les tramways et le métro ont aussi été touchés, mais la circulation est restée fluide sur les grands axes routiers du pays. De nombreux employés avaient été invités à travailler à domicile ou à prendre un jour de congé.

Au port d'Anvers, l'un des plus importants d'Europe, plus de cinquante navires n'ont pu ni mouiller ni appareiller. A Gand, les syndicats ont bloqué une route proche d'une usine du sidérurgiste Arcelor.

A Bruxelles, la police a repoussé des ouvriers grévistes qui jetaient des oeufs et des fusées d'artifice sur les locaux du parti séparatiste flamand N-VA, l'un des quatre partis de la coalition au pouvoir.

Le mouvement a été qualifié de très réussi par les syndicats. Voka, un réseau d'entreprises flamand, a assuré au contraire que 77% des sociétés qu'il a interrogées à Bruxelles et dans les Flandres n'étaient pas affectées par la grève.

La retraite à 67 ans

Cette grève est l'aboutissement d'une campagne contre la politique de rigueur du gouvernement, marquée par un vaste défilé de plus de 100'000 personnes le 6 novembre à Bruxelles et d'une série de grèves régionales de 24 heures organisées au cours des trois dernières semaines.

On ignore encore quelles seront les suites du mouvement, qui a fait écho à d'autres manifestations contre l'austérité en Europe et survient trois jours après une grève générale en Italie contre un projet de réforme du marché du travail du gouvernement de centre gauche de Matteo Renzi.

Le gouvernement de droite du Premier ministre Charles Michel, entré en fonction à la mi-octobre, veut relever à terme l'âge de départ à la retraite de 65 à 67 ans. Il prévoit aussi de renoncer à une indexation des salaires sur l'inflation prévue en 2015.

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