Le prince Laurent, frère cadet du roi Philippe, a lancé jeudi une violente charge contre les derniers souverains belges et leur entourage. Il les a comparés à la Stasi et accusés d'avoir "saboté" ses activités professionnelles.
"Ma famille ne m'a jamais soutenu. Cela a commencé avec mon oncle, le roi Baudouin. Puis avec mon père, Albert II. Avec eux, c'était la Stasi", a déclaré à la télévision publique RTBF le prince Laurent, en faisant allusion à la police politique de l'Allemagne de l'Est.
"Aujourd'hui, j'ai l'impression que ça continue avec mon frère, le roi Philippe. Leur erreur: avoir accepté un entourage qui voulait me nuire et m'empêcher de travailler", a-t-il ajouté, selon le texte d'une interview téléphonique diffusé par la chaîne.
Dans une réaction relayée jeudi soir par l'agence Belga, le palais royal estime que le prince Laurent a "quelque peu égratigné son père le roi Albert II, son oncle le roi Baudouin et son frère le roi Philippe". "Le roi Philippe désire néanmoins poursuivre sa collaboration avec lui. Ses missions ne changent pas".
Deux passions
Le prince Laurent, 51 ans, a toujours eu du mal à trouver sa place au sein de la famille royale, dont il est depuis sa prime jeunesse considéré comme "l'enfant terrible", en raison notamment de ses nombreux excès de vitesse et de déclarations iconoclastes. Depuis l'abolition de la loi salique en 1991, il n'a fait que reculer dans l'ordre de succession au trône, dont il occupe actuellement la 11e place.
Marié et père de trois enfants, il a tenté de développer des activités dans la protection de l'environnement et le bien-être animal, ses deux passions.