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Belgique: les internautes noient les réseaux sous des photos de chats pour protéger les policiers

Dimanche soir, les forces de l'ordre belges ont procédé à de nombreuses arrestations dans les milieux islamistes. Pour des raisons de sécurité, les policiers ont demandé aux médias et aux témoins de ne pas diffuser des images des opérations en cours. Et pour "noyer" les rares photos qui ont tout de même été postées, les internautes belges ont inondé les réseaux avec des photos de chats sous le hashtag #BrusselsLockDown.

23 nov. 2015, 07:33
Des milliers d'images de chats pour couvrir les opérations de police.

Les Belges ont répondu dimanche soir avec leur sens aigu du surréalisme aux demandes des autorités de ne pas divulguer d'informations sur les opérations antiterroristes de la police sur les réseaux sociaux. A la place, ils ont envahi la toile de petits chats.

Un site parodique du même type que le Gorafi français, NordPresse, avait lancé le mouvement en milieu de semaine en créant le personnage d'"Abou Miaou", un chat portant une ceinture d'explosifs, présenté comme le véritable instigateur des attentats du 13 novembre à Paris.

 

Lorsque, dimanche soir, les autorités ont demandé aux médias, mais aussi aux utilisateurs de réseaux sociaux, de s'abstenir de partager des informations sur la vingtaine d'opérations en cours dans plusieurs communes bruxelloises et à Charleroi, les utilisateurs de Twitter et de Facebook s'en sont donné à coeur joie, sous le mot-dièse (hashtag) #BrusselsLockdown.

 

Des chats à toutes les sauces

Plutôt que de décrire ce qu'ils voyaient de leur fenêtre, les Bruxellois ont publié des clichés de chatons dans toutes les positions: un félin présentateur du journal télévisé, deux matous "Jedi" se battant au sabre, un bébé chat attaquant un molosse...

 

Selon un spécialiste des réseaux sociaux, Mateusz Kukulka, c'est un caméraman de la télévision néerlandaise NOS, @Hoguhugo, qui le premier a eu l'idée. "Au lieu de tweeter à propos des actions de police à Bruxelles, voici une photographie de notre chat Mozart", écrivait à 21H04 ce journaliste. Le déferlement a été rapidement repéré à l'étranger.

A l'issue de sa conférence de presse nocturne, au cours de laquelle il a annoncé 19 perquisitions et 16 interpellations, le porte-parole du parquet fédéral a tenu à "remercier la presse et les utilisateurs des médias sociaux pour avoir tenu compte des nécessités des opérations en cours". Il n'a toutefois pas fait d'allusion aux petits chats.

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