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Belgique: trois réacteurs nucléaires à l'arrêt, la production tombe de moitié

Des fuites d'huile et des microfissures ont provoqué l'arrêt de quatre réacteurs nucléaires en Belgique. Le pays perd ainsi la moitié de sa production. Le gouvernement ne sait pas sur quelles capacités il pourra compter pour l'hiver.

14 août 2014, 16:51
epa03296228 A general view of the nuclear power plant in Doel, Belgium, 05 July 2012. Reports state that the Belgian government has decided to close Doel's nuclear plant in 2015 and the nuclear plant of Tihange by 2022.  EPA/JULIEN WARNAND

Un troisième réacteur nucléaire a été arrêté en Belgique à cause d'une fuite d'huile, a annoncé jeudi le groupe belge Electrabel (GDF Suez) qui gère le parc de sept réacteurs du royaume. Il ne sera pas disponible avant la fin de l'année. Le pays perd ainsi la moitié de sa production.

Le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Doel, près d'Anvers, a été arrêté le 5 août à la suite d'une fuite d'huile. "Les premiers résultats disponibles indiquent des dégâts importants au niveau de la turbine de haute pression. Sur la base de cette analyse partielle, il apparaît que l'unité Doel 4 ne sera certainement pas disponible avant le 31 décembre 2014", a expliqué le groupe dans un communiqué.

Deux autres réacteurs, le numéro 3 de la centrale de Doel et le numéro 2 de la centrale de Tihange, près de Liège, sont arrêtés depuis le 25 mars. Ils avaient déjà été stoppés pendant un an, de juin 2012 à juin 2013, après la découverte de milliers de microfissures dans leurs cuves. Leur redémarrage n'est pas prévu avant l'automne.

Sortie progressive agendée

La Belgique a perdu à ce jour 3000 mégawatts (MW) sur une capacité totale de 5700 mégawatts de ses deux centrales. Le gouvernement ne sait pas sur quelles capacités il pourra compter à l'entrée dans l'hiver. Le nucléaire fournit 55% de l'électricité consommée en Belgique.

Bruxelles a programmé une sortie progressive du nucléaire avec une mise à l'arrêt définitive de ses sept réacteurs entre 2015 et 2025, au moment où ils auront 40 ans. Ce plan a dû être aménagé, car les réacteurs les plus récents sont les premiers à montrer des signes de défaillance, obligeant à prolonger la durée de vie des plus vieux.

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