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Blanchiment d’argent: l’Arabie saoudite et les États-Unis contre la «liste noire» de l’UE

L’Arabie saoudite et les États-Unis semblent tous deux contre l’idée de figurer sur la liste à «haut risque» de l’Union européenne, visant à lutter contre le blanchiment d’argent. La Suisse, quant à elle, ne fait pas partie de cette liste.

14 févr. 2019, 07:27
L'Arabie saoudite a affirmé "regretter" la proposition de la Commission européenne de l'ajouter à sa "liste noire".

L’Arabie saoudite a affirmé jeudi «regretter» la proposition de la Commission européenne de l’ajouter à sa «liste noire» pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, a rapporté l’agence officielle saoudienne SPA. Un peu auparavant, c’est Washington qui a vigoureusement rejeté le registre auquel quatre territoires américains ont été ajoutés.

La proposition de la Commission européenne devra encore recevoir le feu vert du Parlement européen et des pays de l’Union, dont certains comme la France et le Royaume-Uni ont exprimé des réserves sur cette nouvelle liste de 23 pays à «haut risque». Des réticences interprétées par certains comme une volonté de ne pas envenimer les relations.

Washington «préoccupée»

«L’engagement de l’Arabie saoudite dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme est une priorité stratégique pour le Royaume. Nous allons continuer à développer et améliorer notre cadre réglementaire pour parvenir à cet objectif», a déclaré le ministre des Finances saoudien Mohammed Al-Jadaan, cité jeudi par l’agence officielle saoudienne SPA.

De son côté le Trésor américain dit préoccupé par «la teneur de la liste européenne et la façon défectueuse avec laquelle elle a été établie». Il ajoute que les banques américaines ne prendront pas la liste européenne en compte dans leurs dispositions luttant contre le blanchiment d’argent.

Les nouveaux pays ciblés, avec parmi eux l’Arabie saoudite et le Panama mais aussi les Samoa américaines, Porto Rico, Guam et les îles Vierges des Etats-Unis, s’ajoutent aux 16 qui figuraient déjà sur ce registre – comme l’Iran, l’Irak, le Pakistan ou encore l’Ethiopie et la Corée du Nord – dont l’objectif est de «protéger le système financier de l’UE».

La Suisse en gris

La Suisse fait partie des pays qui ont été examinés. Elle le sera encore à l’avenir mais elle ne figure par sur cette liste à «haut risque». L’UE n’a pas constaté de manquement, mais un potentiel d’amélioration. Les Etats membres de l’UE ne peuvent pas figurer sur cette liste. Ils ont un mois pour accepter le nouveau document.

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