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Bo Xilai devant la justice chinoise

La Chine suit le procès de l'ancien responsable communiste chinois Bo Xilai qui s'est ouvert ce jeudi à Jinan, dans l'est du pays. Il est accusé de corruption et d'abus de pouvoir notamment.

22 août 2013, 07:54
Bo Xilai est encadré par deux policiers dans le tribunal de Jinan. Son procès ne devrait pas durer longtemps.

Le procès de Bo Xilai s'est ouvert jeudi à Jinan, dans l'est de la Chine, a annoncé le tribunal. Cet ancien haut responsable du Parti communiste chinois (PCC) est poursuivi pour corruption, détournement de fonds et abus de pouvoir. Il avait été démis de ses fonctions l'an passé.

De très nombreux policiers ainsi que des centaines de badauds se trouvaient à l'extérieur du tribunal populaire de Jinan, dans la province orientale du Shandong. Peu après, Bo Xilai a pris place dans le box des accusés. Cet homme de 64 ans n'était plus apparu en public depuis son arrestation il y a 17 mois.

Le tribunal a ensuite indiqué la composition des 110 membres de l'assistance dans un microblog officiel. Y figurent 5 membres de la famille de Bo Xilai, deux personnes de son entourage, 19 journalistes et 84 personnes représentant la société chinoise.

La durée du procès n'a pas été précisée officiellement, mais les observateurs s'attendent à ce qu'il soit court, d'un jour ou deux. La presse étrangère n'a pas été admise dans la salle d'audience.

Court procès

En Chine, les tribunaux opèrent sous le contrôle direct des autorités communistes. Les analystes estiment que de longues tractations au sommet du pouvoir ont déjà permis de décider du verdict qui sera annoncé.

La comparution de Bo Xilai intervient presque un an jour pour jour après la condamnation de son épouse, Gu Kailai, pour l'assassinat d'un homme d'affaires britannique proche du couple.

Ancien ministre

La révélation de ce meurtre a précipité la chute de Bo, qui aspirait aux plus hautes fonctions. Il avait fait de l'essor de Chongqing (sud-ouest), la métropole qu'il dirigeait d'une poigne de fer, un tremplin vers le sommet du pouvoir. La cité compte 33 millions d'habitants.

La déchéance de cet ancien ministre du Commerce, fils d'une figure de la Révolution et lui-même fervent néo-maoïste, a suscité une onde de choc dans toute la nomenklatura communiste. Elle a mis au jour des fractures dans le parti unique pourtant désireux d'afficher son unité.

L'affaire Bo Xilai a surtout lourdement pesé pendant toute l'année 2012 sur l'organisation du 18e congrès du PC chinois qui a renouvelé l'équipe dirigeante de la deuxième puissance économique mondiale.

Pots-de-vin

Les autorités ont donné peu de détails sur les faits reprochés à Bo Xilai. Les accusations de corruption concernent des actes commis lorsque Bo Xilai était maire du port de Jalian, avant la prise de ses fonctions à Chongqing.

Selon le magazine "Caijing" et le journal hong-kongais "South China Morning", il lui est reproché d'avoir reçu plus de 20 millions de yuans (3 millions de francs) de pots-de-vin, et détourné plus de 5 millions de yuans à son profit.

Avant sa chute, l'ancien cadre du PCC était considéré comme l'une des principales figures de la nouvelle génération de dirigeants. Il était apprécié pour ses discours et mesures populistes qui tranchaient avec la rhétorique prudente des courants qui dominent le parti. 

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