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Boeing disparu: "Eh bien, bonne nuit" comme dernier message

Après cinq jours de recherches, le Boeing de Malaysian Airlines disparu avec 239 personnes à bord restait mercredi introuvable. Les autorités malaisiennes sont sous le feu des critiques.

12 mars 2014, 15:53
epa04121131 A handout photo released by the Indonesian Airforce on 12 March 2014 shows an airforce pilot during a search mission for a Malaysian Airlines aircraft on board of a military surveillance airplane over the Malacca straits, 11 March 2014. The search for missing Malaysia Airlines flight MH370 was expanded, including more areas that were not on its flight path. Nearly 100 vessels and aircraft from 10 countries in Asia and the Pacific, including Malaysia, were scouring the South China Sea to locate the Boeing 777-200 that disappeared on en route to Beijing from Kuala Lumpur on 08 March.  EPA/INDONESIAN AIRFORCE / HANDOUT  HANDOUT EDITORIAL USE ONLY/NO SALES

La Malaisie s'est défendue mercredi des accusations d'informations confuses et contradictoires à propos de la disparition mystérieuse du Boeing 777 de Malaysia Airlines. L'avion n'a toujours pas été localisé malgré l'extension de recherches "sans précédent".

Les investigations infructueuses et la communication qui apparaît parfois confuse des autorités malaisiennes alimentent les critiques de plus en plus vives dans la presse du pays et sur les réseaux sociaux. La Chine, qui avait 153 ressortissants à bord, n'est pas avare en reproches.

Le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères a ainsi déploré un flux d'informations "assez chaotiques". Deux jours plus tôt, il avait déjà réclamé à Kuala Lumpur d'intensifier ses opérations.

"Il n'y a de confusion que si vous voulez y voir de la confusion", a répondu le ministre des transports malaisien Hishammuddin Hussein. Ce dernier rejette les critiques d'experts ayant pointé du doigt une "incompétence" des autorités.

Va-et-vient du Vietnam

L'hypothèse d'un changement brutal de cap et la confusion autour de l'endroit supposé ou possible de la disparition de l'appareil ont toutefois poussé le Vietnam à suspendre mercredi en partie ses recherches en mer de Chine méridionale.

Mais après que les autorités malaisiennes ont nié les informations sur une possible détection radar dans le détroit de Malacca, loin de la route prévue, le Vietnam a "décidé d'envoyer deux appareils et neuf bateaux de recherche", a indiqué le chef d'état-major adjoint de l'armée Vo Van Tuan.

Cinq jours de recherches

Entrées dans leur cinquième jour, les investigations ont été élargies à la mer Andaman, sur la côte ouest de la Malaisie. Cette zone se situe loin de la trajectoire qu'était censé emprunter le vol MH370 assurant la liaison Kuala Lumpur-Pékin avec 239 personnes à son bord.

Jusqu'ici, les investigations se déroulaient principalement dans un rayon de près de 200 km autour du lieu où le contrôle aérien a perdu le contact avec l'appareil entre la côte orientale de la Malaisie et le sud du Vietnam. Les recherches s'effectuent également désormais à des centaines de kilomètres de là, vers l'ouest.

Elles couvrent une superficie totale de plus de 90'000 km2, équivalant au territoire du Portugal. Douze nations, dont les Etats-Unis, la Chine et la Japon participent aux opérations qui mobilisent pas moins de 42 navires et 39 avions. Et la Chine a activé mardi une flotte mondiale de satellites d'observation de la Terre.

"Bonne nuit"

L'armée malaisienne "n'a pas exclu la possibilité d'un demi-tour en vol", a affirmé le général Rodzali Daud dans un communiqué. "C'est ce qui explique que les opérations de recherche et de sauvetage aient été étendues" aux eaux côtières à l'ouest de la péninsule malaisienne, a-t-il ajouté.

Il a néanmoins démenti les informations d'un média malaisien affirmant mardi, en le citant, qu'un radar avait détecté l'appareil au-dessus du détroit de Malacca entre la péninsule malaisienne, sur sa côte ouest, et l'île indonésienne de Sumatra.

Selon l'aviation civile malaisienne, le dernier message radio transmis au contrôle aérien a été "Eh bien, bonne nuit". Ces mots ont été prononcés par l'un des pilotes au moment où le Boeing quittait l'espace aérien malaisien pour entrer dans l'espace aérien vietnamien.

Terrorisme peu probable

Quant aux passagers munis de faux passeports dont la présence à bord avait provoqué des spéculations d'attaque, ils ont été identifiés et n'ont pas de lien connu avec des groupes terroristes, selon Interpol.

Les deux hommes identifiés comme des ressortissants iraniens cherchaient vraisemblablement à émigrer en Europe. Il s'agit plus probablement "d'un trafic d'êtres humains", selon Ronald K. Noble, secrétaire général d'Interpol. Le patron de la CIA, John Brennan a lui indiqué qu'il "n'écarterait pas" la piste terroriste.

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