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Booking.com étend à toute l'Europe l'abandon de clauses critiquées

Booking.com continuera à abandonner les causes les plus critiquées par les hôteliers à partir du 1er juillet. Parmi celles-ci, l'arrêt d'interdire le référencement des hôtels sur d'autres sites de réservations.

25 juin 2015, 12:09
Les plateformes de réservation d'hôtels Booking.com, Expedia et HRS sont soupçonnées d'entrave illicite à la concurrence.

Le site de réservation en ligne Booking.com a annoncé jeudi l'extension à compter du 1er juillet à l'ensemble de l'Europe de son engagement à abandonner les clauses les plus critiquées qu'il imposait aux hôteliers.

"Booking.com annonce la révision de ses dispositions de parité à l'égard de l'ensemble de ses partenaires en Europe à compter du 1er juillet 2015", annonce dans un communiqué le site de réservation en ligne, qui s'était déjà engagé en avril à y renoncer en France, en Italie et en Suède.

Concrètement, Booking.com n'empêchera plus les hôteliers souhaitant être référencés par ses services de proposer sur d'autres plateformes de réservation ou directement (réservations sur place, par téléphone, par mail...) des tarifs inférieurs a ceux qu'ils proposent sur Booking.com.

Les hôtels pourront également réserver à leurs canaux de vente directe (hors ligne et en ligne) un nombre de nuitées supérieur à celui proposé sur Booking.com.

En revanche, Booking.com continue d'interdire aux hôteliers de proposer sur leur propre site internet des tarifs inférieurs à ceux qu'ils proposent sur les centrales de réservation en ligne.

Mise en conformité

"Cette décision vise à se conformer aux engagements contraignants entérinés par les autorités de la concurrence française, italienne et suédoise en avril", précise le communiqué du groupe.

Booking.com ne formule pas d'engagement particulier qui tendrait à le mettre en conformité avec le "contrat de mandat" prévu dans le projet de loi Macron. Ce dispositif va plus loin que la décision de l'Autorité de la concurrence en annulant complètement la parité tarifaire, ce qui permettrait aux hôteliers d'afficher des promotions y compris sur leur propre site internet.

"Si Booking.com suit attentivement les débats qui ont actuellement lieu à l'Assemblée nationale et au Sénat autour de la loi Macron, ces engagements (pris auprès de l'Autorité de la concurrence) demeurent à ce stade le nouveau cadre légal obligatoire applicable en France", insiste le groupe.

"Nous sommes arrivés à un accord avec les autorités de la concurrence. Si la France qui est à l'initiative de ce projet met en place un dispositif légal de ce type, elle va s'isoler, et nous nous éloignons d'un accord européen", a déclaré Carlo Olejniczak, directeur de Booking.com pour la France, l'Espagne et le Portugal.

Un porte-parole du groupe a par ailleurs ajouté que Booking.com maintiendrait, même si le "contrat de mandat" est adopté, sa "garantie du meilleur prix" qui l'oblige à s'aligner sur tout prix inférieur pouvant être trouvé sur un autre site de réservation.

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