Le procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), Serge Brammertz, s'est félicité dimanche de l'arrestation samedi de l'ex-militaire serbe de Bosnie, Radovan Stankovic.
Radovan Stankovic a été arrêté samedi à Foca (Bosnie orientale), plus de quatre ans après son évasion d'une prison située dans cette même ville. Son arrestation a été anoncée par une porte-parole du ministère de l'Intérieur de la Republika Srpska (RS, entité des Serbes de Bosnie).
Le dossier Stankovic avait été transféré à la justice bosnienne par le TPIY dont le procureur Serge Brammertz avait exhorté souvent les autorités locales à retrouver le fugitif. "Nous sommes satisfaits que Radovan Stankovic (..) ait été finalement appréhendé", a indiqué le procureur dans un communiqué publié à La Haye.
La nouvelle arrestation de Stankovic "est significative pour les victimes des graves crimes pour lesquels il a été reconnu coupable", a ajouté Serge Brammertz.
Radovan Stankovic, 42 ans, a été condamné en avril 2007 à 20 ans de prison par la justice bosnienne, dans un procès en appel, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis pendant la guerre inter-communautaire de Bosnie (1992-95).
Entre avril 1992 et février 1993, il avait réduit à l'état d'esclavage, torturé, violé et tué des civils non serbes, essentiellement musulmans, ou incité et aidé d'autres militaires à commettre ces mêmes crimes, selon le verdict. Il s'était enfui en mai 2007 à la faveur d'un transport de sa prison vers une clinique locale pour un faux rendez-vous chez un dentiste, selon le parquet local.
D'anciens hauts responsables inculpés de crimes de guerre commis dans les années 1990 dans l'ex-Yougoslavie sont jugés par le TPIY, qui doit fermer ses portes fin 2014. Les tribunaux locaux sont chargés de juger les affaires moins importantes.