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Boston: deux Suisses pris à tort pour suspects

La demi-heure d'interrogatoire a dû paraître longue pour ces deux Suisses en voyage à Boston. Ils ont été pris à tort pour des suspects du double attentat meurtrier.

19 avr. 2013, 17:33
This frame grab from a video released by the FBI on Thursday, April 18, 2013, shows what the FBI are calling suspect number 1, front, in black cap, and suspect number 2, in white cap, back right, walking near each other through the crowd in Boston on Monday, April 15, 2013, before the explosions at the Boston Marathon. (AP Photo/FBI)

Alors qu'ils venaient chercher une amie jeudi soir à l'aéroport de Boston, deux Suisses ont été pris par les autorités pour les suspects du double attentat perpétré lundi. Au final, une demi-heure d'interrogatoire pour les deux Lausannois, dont l'un devait se marier le lendemain.

Daniel Broye se souviendra longtemps de la veille de son mariage. Jeudi soir, ce Lausannois de 30 ans en séjour à Boston avec son amie Liliane Gonzalez part chercher une amie à l'aéroport avec son témoin Laurent Rilliet, 26 ans, tout juste arrivé de Suisse pour l'événement.

Les deux hommes ne réalisent pas qu'ils sont habillés quasi de la même manière que les suspects de l'attentat, dont les photos ont été diffusées par le FBI. "Daniel était en noir avec une casquette noire, et moi en bleu avec une casquette jaune", raconte Laurent Rilliet à l'ats. Et deux agents de police de les interpeller à peine sont-ils entrés dans l'aéroport de Logan.

La photo qui sauve

"Est-ce que Laurent est ton vrai prénom? Es-tu vraiment Suisse? Pourquoi es-tu aux Etats-Unis? Pour combien de temps? Quand ils nous ont demandé où nous étions lundi, je me suis dit: on est foutu", avoue Laurent Rilliet. Car lundi, ils assistaient au marathon de Boston.

"Les questions ont été encore plus pressantes. Quand on leur a dit que l'on avait quitté les lieux une heure avant l'explosion, ils ont appelé des renforts, confisqué nos passeports et fouillé nos téléphones mobiles", raconte le jeune homme.

La police y visionne des dizaines de photos des coureurs, puis des clichés des véhicules militaires en chemin vers le marathon ainsi que de l'hôpital où sont soignés les blessés, "juste à côté de chez nous", précise Daniel Broye.

Les deux amis ont beau expliquer les raisons pour lesquelles ces photos ont été prises, le ton monte. Il faudra l'intervention de Liliane Gonzalez qui les a accompagnés pour les disculper. "Nous avons trouvé une photo où nous étions tous les trois, ce qui nous a sauvés puisque le FBI cherchait deux hommes seuls", souligne Laurent Rilliet qui précise que les policiers se sont excusés avant de les laisser partir.

Mariage compromis

C'est la fin de la mésaventure, mais pas des embûches jusqu'à ce que Liliane Gonzalez et Daniel Broye puissent se dire "oui". Car le quartier dans lequel ils vivent a été entièrement bouclé vendredi matin par la police. "Il n'y a pas un chat dans les rues et aucun moyen de circuler. On devra peut-être reporter notre mariage", conclut Liliane Gonzalez avec fatalisme.

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