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Boston: le suspect de l'attentat a commencé à répondre aux questions

Dzhokhar Tsarnaev, le suspect survivant de l'attentat de Boston, a commencé à répondre aux questions des enquêteurs.

22 avr. 2013, 17:36
Dzhokhar Tsarnaev répond aux questions des enquêteurs par écrit.

Le suspect de l'attentat de Boston, Djokhar Tsarnaev, a repris conscience et commencé à répondre par écrit aux questions des enquêteurs. Il est hospitalisé dans un état grave.

Selon plusieurs médias, le jeune homme serait intubé mais conscient, ce qui pourrait permettre aux enquêteurs de lui signifier officiellement les charges qui pèsent contre lui. Une blessure à la nuque laisse penser qu'il a cherché à se suicider avant sa capture en se tirant une balle dans la bouche.

Interrogé par écrit

Ces blessures l'empêcheraient donc de parler mais les policiers antiterroristes ont cependant commencé à l'interroger, ont rapporté les médias américains, le jeune homme répondant "sporadiquement" par écrit, selon ABC.

Des spécialistes des interrogatoires doivent notamment le questionner sur d'éventuels complices et autres attentats qu'il aurait projeté avec son frère Tamerlan, décédé jeudi.

Le chef de la police de Boston, Ed Davis, a rappelé qu'ils avaient encore trois bombes rudimentaires et plusieurs armes à leur disposition lors de leur affrontement avec les policiers jeudi soir.

Droits suspendus

Pour tirer le maximum d'informations, notamment pour savoir si les frères Tsarnaev ont agi seuls ou ont bénéficié d'un réseau de soutien, les enquêteurs vont soulever "l'exception de sécurité publique" pour interroger Djokhar Tsarnaev. Pendant quelques jours, il ne bénéficiera donc pas des droits dits Miranda, qui prévoient qu'il peut garder le silence et peut être assisté d'un avocat pendant les interrogatoires.

Plusieurs sénateurs républicains n'ont pas hésité à réclamer que Djokhar Tsarnaev, malgré sa naturalisation américaine en 2012, soit désigné comme un "ennemi combattant". Ce statut, celui des détenus de Guantanamo, prévoit qu'une personne puisse être détenue indéfiniment sans procès ou qu'elle soit jugée par un tribunal militaire.

Piste caucasienne

Une des pistes s'oriente vers la Russie et les "cinq mois et treize jours" passés par Tamerlan au Daguestan en 2012, a indiqué à l'AFP une source des forces de l'ordre locales. Pendant son séjour, il "s'est trouvé au moins quatre fois dans la ligne de mire des forces de l'ordre" alors qu'il était en compagnie d'un autre jeune homme surveillé pour ses liens supposés avec le milieu islamiste clandestin.

Le FBI s'est du coup retrouvé dimanche sous le feu des critiques pour ne pas avoir continué à le surveiller à son retour à Boston en juillet 2012.

Innocence clamée

Mais le père des deux jeunes gens, Anzor, a clamé leur innocence lundi. Il a affirmé dans une interview à un journal russe que Tamerlan voulait simplement revenir vivre auprès de sa famille.

"C'est vrai que Tamerlan est devenu très religieux après le mariage et allait à la mosquée tous les vendredis (...). Mais il était un bon musulman et ne pouvait pas faire ce dont il est accusé", a affirmé M. Tsarnaev, qui vit au Daguestan. L'an dernier, "il n'a fait que rendre visite à des membres de la famille", a-t-il ajouté.

Les autorités russes ont indiqué dimanche n'avoir trouvé aucun lien entre les frères Tsarnaev et la rébellion du Caucase. De son côté, le commandement de la rébellion au Daguestan a nié "mener des opérations militaires contre les Etats-Unis".

La vie reprend

Pendant ce temps, la vie a commencé à reprendre à Boston, même si le quartier de Back Bay, là où les deux bombes ont explosé, restait fermé sur près de six pâtés de maison et que les enquêteurs poursuivaient leur inspection des lieux de l'attentat.

A 14h50 (20h50 en Suisse), à l'heure précise des explosions, une minute de silence devait être observée à travers la ville et juste après, les cloches devaient sonner.

La vidéo de l'assaut donné par la police:

 

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