Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Bourreau présumé d'Oradour-sur-Glane relaxé

La justice allemande a décidé mardi d'abandonner les poursuites contre un octogénaire allemand suspecté d'avoir participé au massacre d'Oradour-sur-Glane, en France durant la Deuxième Guerre mondiale.

09 déc. 2014, 11:51
Un octogénaire allemand, inculpé en janvier pour sa participation présumée au massacre d'Oradour-sur-Glane a finalement été relaxé par la justice allemande.

La justice allemande a annoncé mardi l'abandon des poursuites faute de preuves contre un octogénaire allemand inculpé en janvier pour sa participation présumée à un massacre perpétré en France pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il était poursuivi pour les faits survenus à Oradour-sur-Glane, à l'ouest du pays.

"Les éléments de preuves disponibles ne permettront pas a priori de contredire" la défense de l'ancien soldat nazi, qui reconnaît avoir été présent sur les lieux du massacre mais affirme n'avoir tiré aucun coup de feu et n'avoir participé en aucune manière aux exactions commises, selon un communiqué du tribunal régional de Cologne, à l'ouest de l'Allemagne.

Werner C. avait été inculpé début janvier pour le "meurtre en réunion" de 25 personnes et pour "complicité de meurtre" concernant des centaines d'autres victimes, au cours de la pire exaction commise en France par l'armée allemande pendant la Deuxième Guerre mondiale. En juin 1944, dans ce village situé à 85 km au nord-est d'Angoulême, 642 personnes, dont plus de 450 femmes et enfants, avaient été méthodiquement tuées.

Mais les magistrats de Cologne ont jugé que sa participation au massacre ne pouvait être établie. Sa présence sur les lieux est certes attestée, mais "ne peut être légalement considérée comme une complicité de meurtres", écrit le tribunal." Les juges relèvent en particulier qu'aucun des témoins entendus pendant l'enquête n'a évoqué un rôle direct du suspect.

Les magistrats rejettent également une liste fournie par le parquet, selon laquelle Werner C. était chargé ce jour-là de tirer à la mitrailleuse, relevant qu'elle est incomplète, qu'il ne s'agit pas d'un original et qu'elle comporte des différences avec la composition du groupe décrit par les témoins, suscitant des "doutes importants" sur sa validité.

Werner C. a toujours affirmé qu'il montait la garde près des véhicules, assurant même au quotidien "Bild" avoir "sauvé la vie à deux femmes" en leur conseillant de "retourner dans la forêt". Le parquet de l'Office central d'enquête sur les crimes nazis, basé à Dortmund au nord-ouest de l'Allemagne, a une semaine pour faire appel de la décision du tribunal de Cologne.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias