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Braconnage: de plus en plus d'éléphants massacrés pour leur ivoire

Plus de 30% des éléphants de la savane africaine ont été tués entre 2007 et 2014, et la situation n'est pas près de s'arranger. En effet, le nombre d'éléphants massacrés pour leur ivoire a encore augmenté au cours de ces dernières années, selon une étude publiée lundi.

08 nov. 2016, 07:38
A l'heure actuelle, il reste au total 350'000 éléphants dans 18 pays de l'Afrique sub-saharienne.

Le braconnage des éléphants, tués pour l'ivoire de leurs défenses, s'est intensifié ces dernières années, montre une étude publiée lundi. Selon le document plus de 90% de l'ivoire saisi par les autorités provient de pachydermes abattus il y a moins de trois ans.

Cette étude basée sur la datation de défenses "montre que l'ivoire circule rapidement à travers le système", explique Kevin Uno, un géochimiste de l'Université Columbia à New York, un des co-auteurs de ces travaux. Certains éléphants, une espèce en voie de disparition, sont abattus "juste avant que leurs défenses ne soient jetées dans des conteneurs".

"Cela a d'énormes implications pour nos estimations du nombre d'éléphants tués par des braconniers", ajoute-t-il. Ces travaux démentent l'idée selon laquelle une grande partie des défenses sont illégalement recyclées de vieux stocks constitués par des gouvernements corrompus.

"On a longtemps pensé qu'une grande partie de cet ivoire provenait de stocks gouvernementaux illégaux et le fait que ce ne soit pas le cas est très encourageant", relève Elizabeth Bennett, une responsable de l'ONG, Wildlife Conservation Society. Pour elle, cette découverte montre qu'il est "possible d'arrêter le braconnage des éléphants et de mettre fin au trafic de l'ivoire en provenance d'Afrique".

 

 

Près de 30%

Cette étude, publiée dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS), conforte un récent recensement indiquant que les trafiquants ont tué près de 30% des éléphants de la savane africaine entre 2007 et 2014. Cela représente environ 144'000 animaux.

A l'heure actuelle, il reste au total 350'000 de ces pachydermes dans 18 pays de l'Afrique sub-saharienne.

Les chercheurs ont en outre déterminé que le délai entre l'abattage des éléphants et la saisie de leurs défenses par les autorités, bien qu'encore relativement court, augmente depuis 2011. Auparavant, la durée écoulée entre le moment où les éléphants étaient abattus et la saisie de leurs défenses variait de huit à dix mois.

Selon Kevin Uno, cela pourrait indiquer que les trafiquants ont besoin de plus de temps pour obtenir des défenses, suggérant qu'il y a de moins en moins d'éléphants dans la nature. L'étude indique aussi que les défenses saisies sont de plus en plus petites, car la plupart des grands éléphants ont été exterminés.

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