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Breivik évoque la légitime défense et demande l'acquittement

Anders Behring Breivik, jugé pour les attaques qui ont fait 77 morts l'été dernier en Norvège, a demandé à être acquitté ce mardi. Il affirme avoir agi au nom de la légitime défense.

17 avr. 2012, 13:43
breivik

«Les attaques du 22 juillet étaient des attaques préventives pour  défendre les Norvégiens de souche», a-t-il déclaré au terme d'une  intervention de plus d'une heure.

«J'ai agi en situation d'urgence au nom de mon peuple, de ma  culture de mon pays (..) Et je demande donc à être acquitté», a-t-il  dit avant que la juge Wenche Elizabeth Arntzen ne lève l'audience  pour la pause de la mi-journée.

Auparavant, dans cette déclaration que le tribunal l'avait  autorisé à lire, il a affirmé devant ses juges qu'il recommencerait  le massacre.

«Oui, je le ferais de nouveau», a-t-il lancé, ajoutant que les  adolescents tués sur Utoeya n'étaient pas des «enfants innocents» et  que, pour lui, finir sa vie en prison ou mourir pour son peuple  constituaient «le plus grand honneur».

«Les jeunes du Parti travailliste sont naïfs et endoctrinés, ils  n'étaient pas des enfants innocents, mais des militants politiques»,  a assuré Breivik qui a tué 69 personnes, en majorité des  adolescents, sur l'île d'Utoeya où se déroulait un camp d'été des  Jeunesses travaillistes.
 

Juge renvoyé

Auparavant, la deuxième journée du procès s'est ouverte sur un  coup de théâtre avec le renvoi d'un juge non professionnel dont  l'impartialité a été remise en cause. Peu après les attaques, Thomas  Indreboe - un réceptionniste depuis désigné juge - avait écrit sur  Facebook: «La peine de mort est la seule solution juste dans cette  affaire!!!!!!!!!!».

Le procès Breivik est dirigé par deux magistrats professionnels  assistés de trois juges issus de la société civile, conformément à  un mécanisme de justice populaire en vigueur en Norvège.

Même si la peine de mort ne figure pas dans l'arsenal pénal  norvégien, ces propos «sont de nature à affaiblir la confiance» en  son jugement, a expliqué la juge Wenche Elizabeth Arntzen qui  préside le procès. M. Indreboe, 33 ans, a été remplacé par un des  juges subsidiaires, Anne Elisabeth Wisloeff.

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